Loin de toute provocation, L.I.E. a pour premier principe de respecter la loi du désir. Lorsque ce désir est prohibé par le code moral, cela devient pourtant une sacrée audace.
(...) sous cette odyssée du rock et du sexe se cache un discours sur la plénitude, une leçon d'anti-conformisme, une quête du bonheur. Rien de bien nouveau finalement mais au rythme des chansons glamrock savoureuses (...), on se surprend à y croire en tapant du pied.
Souvent drôle, jamais exhibitionniste, Le Fils de Jean-Claude Videau transcende sa facture, tout juste digne d'un travail d'école, et son postulat narcissique pour pouvoir toucher chacun.
(...) une mise en scène très classique, magnifiquement illustrée par le chef opérateur Tetsuo Nagata, qui passe toutefois à côté de l'envergure vertigineuse du propos.
Singleton brode sur le côté sitcom de cette situation édulcorée pour épingler un infantilisme dominant aux USA et, (in)conséquence de cela une violence qui n'est que larvée. (...) Le Singleton énervé est vraiment de retour.
Pourtant au-delà de ce que l'on acceptera, avec un peu de bonne volonté, comme un incontournable cahier des charges hollywoodiennes filmé par un Scorsese de second rang qui se prend, hélas, un peu trop au sérieux, Blow se révèle un ironique démarquage de "success story".
(...) Anne Fontaine évitant la dramatisation excessive et se gardant au possible de toute empathie pour ses personnages. Mais si elle gagne en épure, elle égare le trouble vénéneux qui habitait Nettoyage à sec.
S'y mêlent la précision de l'observateur et l'esprit de synthèse d'un cinéaste qui réussit à restituer la dimension universelle d'un genre tout en lui préservant sa plus grande singularité.
(...) le cinéaste taiwanais filme avant tout la communion des corps, la transmission du désir et les correspondances temporelles. Et là bas quelle heure est-il ? se charge, à la manière d'une auto-réflexion réjouissante, de nous le rappeler.
A tort ou à raison, la réputation de Michael Winterbottom est désormais acquise : un technicien inégal, dont la production va du fort honorable au franchement médiocre. Rédemption appartient plutôt à la bonne veine (...)
Danis Tanovic (...) n'a pas divisé son talent entre la force de son sujet et la volonté de se distraire. Il s'est donné les moyens de séduire, et il y est parvenu.
(...) le cinéaste, revigoré par The General, son précédent film qui l'avait vu, enfin !, retrouver une forme alerte et satirique, peut s'adonner sur un mode enlevé à son penchant pour une esthétique du mauvais goût (...)
Sorte de Sharunas Bartas plus concret et moins autiste, le cinéaste espagnol filme sur des paroles parfois muettes et des silences qui ont leurs mots à dire (...)
(...) Depardon a retrouvé un univers qu'il a depuis toujours photographié. Et qu'il filme comme il photographie, avec humanisme et modestie, avec un effacement du point de vue et un humour tendre, sans nostalgie ni passéisme.
C'est évidemment Benoît Poelvoorde qui mène la danse. Souvent drôle, il parviendrait décidément à vendre n'importe quoi, y compris ce film, qui n'est pas aussi drôle que Poelvoorde. Et une heure et demie à suivre des VRP, on ferme la porte au nez…
(...) en renfort de la sémillante Nathalie, il y a la gracieuse Asley Judd, ce qui relève sérieusement le débat. Une ballade en chromos pour amateurs de jolies plantes américaines.