A la limite de la performance, l'actrice impressionne, certes, mais sa prestation est si ostentatoire qu'elle ne sert pas toujours les intérêts de ce film émouvant, mais bancal.
L'ensemble reste néanmoins solide, tenu par la précision de l'écriture des personnages et la complexité des relations humaines qui se nouent autour de cette patinoire.
Le cinéaste semble assez peu intéressé par des personnages qu'il va se contenter de regarder cavaler sur des envolées symphoniques. Ainsi le nom d'un auteur respecté et oscarisé, vient-il s'imprimer, tel un label artistique bio, sur l'emballage d'un projet industriel.
Nabil Ayouch nous entraîne dans un récit trépidant et sans concessions. Un récit dont la vitalité et l'urgence doivent beaucoup à la prestation de Nisrin Erradi qui, au coeur de chaque scène, incarne Touda avec une énergie époustouflante.
A travers l'histoire d'un jeune homme qui fabrique un fromage, Louise Courvoisier réussi un premier film drôle et vigoureux, sur fond de paysages grandioses. Une bouffée d'air frais.
Pablo Agüero propose une rêverie stylisée autour du mythe de Saint-Exupéry. L'exercice de style atteint ses limites mais « Saint-Ex » reste une originalité dans le paysage aseptisé des biopics d'aujourd'hui.
Le résultat : « Je ne veux plus y aller maman », un journal intime inclassable où l'auteur, avec une liberté de ton jamais démentie, chante les louanges de ce journal transgressif qu'il adore depuis l'enfance, retrace son itinéraire chaotique dans sa famille où il remplaçait peut-être un frère mort précocement et, avec pudeur, honore les figures défuntes de la rédaction (...).
Le résultat pourra frustrer les lecteurs les plus attachés aux subtilités du roman, mais le projet l'emporte par sa générosité et l'énergie de la jeunesse.