Ellen constitue, certes, toujours un personnage central du long-métrage, mais jamais il n’a, dans une des versions précédentes, pris l’ampleur que lui donne une Lily-Rose Depp manifestement très investie dans son rôle. Elle constitue l’un des atouts majeurs de ce dernier film de vampires de l’année.
Cette nouvelle œuvre n’oublie pas de distraire tout en relayant un message politique certain, dénonçant notre gabegie environnementale autant que la manière dont sont traités les migrants. Le film évite heureusement de sombrer dans le brûlot revendicatif pénible.
Tout est « joli joli » dans ce film : les mélodies délicates, les paroles mélancoliques, les chorégraphies tourbillonnantes, les décors rutilants. Et bien sûr les acteurs, qui donnent tous de la voix.
Le film brosse le portrait très sensible et touchant de cette héroïne du quotidien qui n’est pas seulement une « mère courage », mais a ses moments d’égarement et ses pétages de plombs.
Parfaitement ridicule, le personnage de Thibault Ménard (Clément Manuel) amène une dimension comique réjouissante. En revanche, le scénario souffre de multiples incohérences.
La petite musique, guillerette, ne parvient pas à masquer l’absence de rythme et d’intrigue. Quand la matriarche fourre les marrons dans la dinde, on se prend à rêver : peut-être pourrait-elle retrouver le scénario dans les entrailles du volatile ?
Avec cette comédie d’action adaptée de leur web série « Sous écrous », les Bougheraba poussent à fond les curseurs de la rigolade décomplexée, multipliant punchlines pas fines mais souvent ravageuses, comique de situation et gags à gogo.
On apprécie également les séquences saisissantes de réalisme grâce à l’évolution des techniques d’images numériques 3D. C’est vrai pour les animaux et criant de vérité pour les environnements où ils évoluent. En revanche, l’anthropomorphisme cher à Disney en prend un sacré coup justement à cause de la perfection des images (...).
Si « Oh, Canada » donne parfois dans le morbide, le comédien de 75 ans y livre une composition de haute volée dans la peau usée de cet homme à bout de forces, qui s’oblige à se confronter à ses lâchetés et ses mensonges passés…
Un peu moins vibrant que les précédents films de Nabil Ayouche comme « Much Loved » ou « Haut et Fort », « Everybody Loves Touda », sélectionné en mai à Cannes et défendant les couleurs du Maroc pour les prochains Oscars du meilleur film étranger, réserve cependant quelques grands moments.
La comédie doit son charme à ses situations savoureuses, ses dialogues amusants et à l’interprétation de Vimala Pons et William Lebghil. Ces deux-là forment un duo spontané, attachant et terriblement romantique.
Au-delà de ce récit aussi tendu que ramassé, la force de « The Wall » réside dans ce portrait crispé de son anti-héroïne, et dans l’incarnation qu’en livre Vicky Krieps, comédienne germano-luxembourgeoise adoptée par le cinéma français et remarquée pour la douceur ou la réserve de ses compositions.
Nicloux fait revivre la comédienne de manière extrêmement moderne, et Sandrine Kiberlain en propose une incarnation vibrante et virevoltante. De sa prestation, on retient notamment ce rire qui jaillit comme un grand éclat de vie et de liberté.
Drôle et efficace, le téléfilm de M6, signé Manu Joucla, ex-membre des NousCNous, ne révolutionne pas le genre mais tient toutes ses promesses. On se laisse volontiers séduire par cette galerie de personnages tous aussi gratinés les uns que les autres.
Bien troussée à force de fausses pistes et de rebondissements, l’intrigue est émaillée de savoureux face-à-face, notamment entre l’agaçant enquêteur français trop sûr de lui (Stéphane Debac) et sa suspecte idéale campée par Caterina Murino ou entre le même et l’insubordonnée Constance
On a l’impression que les acteurs s’agitent dans un décor de carton-pâte (Louis Garrel, Vincent Cassel et Diane Kruger, tous en surrégime). Et à force de voir Garrel/St-Ex et le scénario piétiner dans la neige, on a froid et on s’ennuie.