Il est clair que le personnage interprété par Hugh Grant figurera parmi les grands méchants de l'Histoire du cinéma, tant la performance de l'acteur est remarquable.
"37 : l'ombre et la proie" nous mène par le bout du nez du début à la fin, avec une intrigue intelligente où les protagonistes, interprétés par des acteurs quasiment inconnus du grand public, parviennent à transmettre de belles émotions.
Visuellement très réussi, ce blockbuster multiplie, tout comme le précédent, les séquences d'action parfaitement chorégraphiées, enchaînant les morceaux de bravoure truffés d'effets spéciaux au service d'un scénario privilégiant l'action de manière frénétique, en démultipliant les décors dans le passé comme le présent avec une mention spéciale pour une course-poursuite digne du premier Mission Impossible.
Le spectateur perd ses repères habituels, une fois de plus grâce à Ti West, et se laisse embarquer avec plaisir et crainte dans ce récit insensé évoquant le Briande Palma de la grande époque.
La réalisation du film est tout aussi musclée que sa super-héroïne, bénéficiant de la splendide photo de Ben Fordesman qui avait déjà servi la cinéaste sur son film précédent, mais aussi de la bande originale rock, pop, et envoutante de Clint Mansell (...).
La photo est absolument splendide, avec des choix esthétiques raffinés. Autre point positif : un rythme, qui ne faiblit presque jamais, ponctué d’effets-choc efficaces, ménageant des hommages à l’horreur classique et au giallo.
En conclusion, Godzilla X Kong restera une attraction pour amoureux des grands monstres dont les plus passionnés ne voudront pas se priver. Les cinéphiles attendront la sortie en salles du premier film d’Inoshiro Honda.
Questionner la frontière où monde virtuel et réel se confondent est pourtant tout l’intérêt de ce film passionnant, dont l’idée originale et le sujet, tout comme Civil War ou The Sweet East, nous donne à méditer sur l’aspect le plus inquiétant de l’humanité en perte de valeurs et de repaires
La combinaison des choix artistiques (une image splendide signée Rob Hardy et la b.o. du musicien Geoff Barrow et du compositeur Ben Salisbury) et humains donne naissance à un film inspiré, road-movie à l’action omniprésente et au suspense oppressant. La démesure y triomphe dans un final à la Scarface de Brian de Palma, dont le scénario était signé Oliver Stone.
Le côté minimaliste du film risque de dérouter, voire rebuter un bon nombre de spectateurs, habitués à des productions plus spectaculaires. Reste qu’en dépit de ses défauts, Citadel, qui s’appuie sur une interprétation satisfaisante de Maud Imbert, mérite le coup d’œil ne serait-ce que pour découvrir l’univers de Bruno Mercier, un artiste déterminé qui a de nombreux projets dans ses cartons
En conclusion, Demián Rugna, avec ce film, renouvelle, de fort belle manière, le film de possession, mais signe également une œuvre à la fois intense et intelligente qui témoigne d’une réelle personnalité.
(...) Quant à ce qu’il va advenir de Sasha et de Paul, finalement mordu aux deux sens du terme, et comment ils vont pouvoir se nourrir, rendez-vous à la dernière séquence, enfin percutante, d’un film qu’on va dire gentillet et qui manque tout même d’un peu de férocité à la Mel Brooks.
Le film s’emballe sans nécessité dans son dernier quart d’heure, passant du quotidien à une course-poursuite dans des décors fantasmés qui n’apportent rien. Comme quoi, mieux vaut parfois en rester à une modestie qui peut être plus efficace dans l’inquiétude en sourdine.