David Copperfield (1934) de George Cukor
[img]http://www.posteritati.com/jpg...[/img]
Synopsis : Londres, au XIXe siècle. Le petit David a perdu son père. Sa mère, une femme délicate et attentionnée, est sur le point de se remarier avec monsieur Murdstone, un être égoïste et austère. David est alors envoyé en pension. Lorsque sa maman meurt à son tour, l'enfant est contraint de travailler durement pour Murdstone, qui souhaite se débarrasser de lui. David s'enfuit et se retrouve seul à Londres, sans un sou en poche. Il se fait un ami de l'excentrique monsieur Micawber, puis se réfugie à Douvres chez sa tante Betsy. Murdstone tente de le récupérer, mais Betsy se montre inflexible et garde David sous sa protection. Le jeune garçon reprend ses études interrompues...
[img]http://davebpatterson.yolasite...[/img]
Critique : Première adaptation véritablement célèbre au cinéma d'un roman de Charles Dickens, "David Copperfield" est assez fidèle au chef d'oeuvre littéraire et surtout en respecte l'esprit. Certainement étouffé par le très pointilleux producteur David O. Selznick, il est difficile de voir la moindre trace de la personnalité de George Cukor contrairemet plus tard à David Lean qui, dans ses deux grandes adaptations de Dickens, réussira lui à imposer sa patte personnelle. Cela n'enlève en rien les qualités de cette oeuvre très réussie. A commencer par une belle reconstitution victorienne et par un très beau noir et blanc. Mais surtout par une distribution haute-en-couleur, on peut reprocher à Elizabeth Allan, qui joue la mère de David, d'être beaucoup trop théâtrale, mais le jeune Freddie Bartholomew, dans le rôle-titre, Edna May Oliver, en tante excentrique mais au grand coeur, Maureen O'Sullivan, en touchante femme-enfant et Basil Rathbone, qui montre une fois de plus qu'il était imbattable pour incarner les salauds, en Mr. Murdstone dont la présence provoque immédiatement le dégoût, donnent des interprétations mémorables. Mais le plus inoubliable dans tout cela, c'est W. C. Fields en Mr. Micawber, dont la truculence et le génie réprésentent magistralement à eux seuls tout l'esprit de Dickens. Une belle réussite.
Note : 16/20 (****)
[img]http://www.farrow-osullivan.co...[/img]