Originaire d’une famille ouvrière de Lorraine, Philippe Larcher a connu la rue dès l’âge de 16 ans. A vingt ans, en situation précaire et sous l’emprise de l’alcool, il commet un triple homicide sur des camarades de beuverie. Les motifs restent obscurs et Philippe est condamné à 30 ans de détention. Il passe 21 ans en Centrale, souvent à l’isolement.
Depuis sa mise en liberté, il est sous le régime de la surveillance judiciaire avec interdiction de quitter son lieu de résidence. Depuis sa sortie, après un passage dans un centre d’accueil pour public en réinsertion, il vit seul dans un logement social, reproduisant une routine qui n’est pas sans rappeler celle de l’enfermement.
En prison, il s'est découvert une passion pour le cinéma et plus particulièrement pour les films et les acteurs français des années 1930 à 1960.