Fils d'un critique de cinéma, Im Sang-soo étudie la sociologie avant de s'orienter à son tour vers le 7e art en intégrant la Korean Film Academy en 1989. Il passe de la théorie à la pratique par la voie de l'assistanat, notamment auprès d'Im Kwon-taek au début des années 90.
En 1998, Im Sang-soo réalise son premier film, Girls' Night Out, dans lequel trois femmes célibataires parlent crument de sexualité. Après ce premier essai couronné de succès, le cinéaste continue d'ausculter la société coréenne avec Tears, qui conte la dérive d'une bande d'adolescents à Séoul. Il accède à la reconnaissance internationale grâce à Une femme coréenne, audacieuse étude de moeurs présentée en compétition à la Mostra de Venise en 2003.
Deux ans plus tard, Im Sang-soo fait sensation sur la Croisette avec The President's last bang (sélectionné à la Quinzaine des Réalisateurs), un film qui le voit s'attaquer à un autre sujet tabou : l'assassinat en 1979 du président Park Chung-hee. Si l'action du Vieux jardin démarre là où s'arrêtait celle de The President's last bang, Im Sang-soo se confronte à un nouveau genre en donnant naissance à un drame sur fond historique et en prenant le risque d'adapter le roman à succès de Hwang Sok-yong.
Trois ans plus tard, il réinterprète le chef d'oeuvre de Ki-young Kim et réalise The Housemaid, sélectionné en compétition officielle au 63ème Festival de Cannes.