François Leterrier commence sa carrière au cinéma en 1956 en interprétant le premier rôle d'un chef d'oeuvre, Un condamné à mort s'est échappé, réalisé par Robert Bresson, l'histoire d'un prisonnier qui, en 1943, tente d'échapper aux Nazis. Deux ans plus tard, on le retrouve déjà derrière la caméra comme deuxième assistant réalisateur pour Louis Malle (Ascenseur pour l'échafaud, Les Amants), puis premier assistant pour Marc (Les Affreux) et Yves Allégret (Chien de pique).
François Leterrier franchit le pas de mettre en scène lui-même dès le début des années 60 avec le drame Les Mauvais coups (1961) avec Simone Signoret puis une adaptation d'Un roi sans divertissement de Giono avec Charles Vanel (1963). S'ensuivent La Chasse royale, Projection privée et le troisième opus officiel de la saga Emmanuelle (Goodbye Emmanuelle), qui frôle le million d'entrées en France. En 1973, il donne naissance à un petit Louis, qui deviendra lui aussi metteur en scène. Il adapte ensuite la BD La Course au rat signée Gérard Lauzier. Avec l'aide de ce dernier, il signe Je vais craquer !, une satire de la vie de cadre à 1 million d'entrées, et rencontre Christian Clavier (star du film) et Anémone.
Leterrier va petit à petit mettre en scène plusieurs films avec des membres de l'équipe du Splendid : Clavier, Chazel et Anémone (Les Babas-cool), Clavier, Jugnot, Anémone, Chazel et Balasko (Tranches de vie) ou Jugnot seul (Le Garde du corps). Durant la fin des années 80 et 90, sa carrière se poursuivra à la télévision avec plusieurs téléfilms dont Le voleur d'enfants avec Sami Frey, la série Imogène portée par Dominique Lavanant, la minisérie L'Île avec Bruno Cremer ou encore Clovis avec Michel Galabru.
Son dernier long métrage de cinéma sera Le Fils du Mékong, sorti en 1992, mettant en vedette Jacques Villeret en membre d'une association caritative prenant soin d'un jeune Vietnamien fuyant la guerre. Il signera son ultime oeuvre audiovisuelle l'année suivante avec le téléfilm Les Disparus de Reillanne.
Corentin Palanchini