D'abord connu comme producteur, Ariel Zeitoun se fait un nom dans le métier en supervisant le développement de films comme Rien ne va plus (1979) de Jean-Michel Ribes, La Banquière (1980) de Francis Girod ou encore Le Grand Pardon (1981) d'Alexandre Arcady. Eclectique, il alterne projets de grande envergure comme Chouans ! (1988) de Philippe de Broca, Lacenaire (1990) de Francis Girod, et oeuvres plus modestes comme L'Homme blessé (1983) de Patrice Chéreau et Baxter (1988) de Jérôme Boivin. Dans un genre radicalement différent, on lui doit également l'horrifique Baby Blood d'Alain Robak en 1990.
Entre-temps, Ariel Zeitoun s'est essayé à la réalisation avec Souvenirs, souvenirs (1984) et Saxo (1987), deux films dont l'action se déroule dans le milieu musical. Mais c'est à partir des années 90 qu'il s'investit pleinement dans la mise en scène, entamant notamment une fructueuse collaboration avec Michel Boujenah, comédien qu'il dirigera dans son premier succès critique Le Nombril du monde (1993), Une femme très, très, très amoureuse (1997) et XXL (id.). Ayant une prédisposition pour la comédie (Bimboland, 1998), le cinéaste n'en n'oublie pas moins les autres registres, s'essayant tour à tour au film d'action avec Yamakasi (2001) et au polar avec Le Dernier gang (2007), librement inspiré des mésaventures du Gang des Postiches.