Après des études de droit, d'histoire et d'histoire de l'art à Mexico, Arturo Ripstein devient assistant de Luis Buñuel (L'Ange exterminateur, 1962) puis réalise à l'âge de 21 ans son premier long métrage Tiempo de morir, inspiré d'un livre de Gabriel Garcia Marquez.
Ce même auteur lui fournira le canevas de Pas de lettre pour le colonel en 1999. Dès lors il revient sans cesse à la littérature comme source d'inspiration de Carlos Fuentes à José Donoso avec l'aide de sa fidèle scénariste Paz Alicia Garciadiego.
L'univers d'Arturo Ripstein se rapproche de celui de Luis Buñuel par la cruauté de ses films alliée à une critique acide de la société mexicaine manifeste dans Le Chateau de la purete (1972), tableau d'une famille cloîtrée par le père pour être préservée de la corruption, ou encore dans L'Empire de la fortune (1986) qui relate la grandeur et la décadence d'un homme qui construit sa fortune grâce à un coq de combat.
A partir des années 90 son oeuvre se fait de plus en plus noire et baroque, prenant pour sujet le mal de vivre autodestructeur d'une chanteuse de cabaret (La Reine de la nuit, 1994), les crimes d'un couple cupide (Carmin profond, 1996, remake des Les Tueurs de la lune de miel de Leonard Kastle), ou encore l'attente de la fin du monde par une secte (Divine, l'evangile des merveilles, 1998).