Issue d’une fratrie de quatre enfants, Linda Cardellini s’initie au théâtre et au chant dès l’âge de 10 ans. Diplômée en 1993, elle part s’installer à Los Angeles pour lancer sa carrière d’actrice. Après des débuts timides, la jeune femme apparaît dans la comédie déjantée Good Burger ou dans Notre belle famille, avant de figurer aux côtés de Poppy Montgomery dans Un cadavre sur le campus. Elle y rencontre son futur partenaire de jeu de Freaks and Geeks, Jason Segel. Dans cette série, qui a révélé James Franco en 1999, elle incarne l’adolescente Lindsay Weir, ex-première de la classe en pleine crise d’identité.

En 2001, Linda Cardellini fait face à la sulfureuse Reese Witherspoon, alors grimée en avocate écervelée dans La revanche d’une blonde. L’année d’après, elle enfile le costume d’un des personnages de la bande de Scooby-Doo, la brillante Véra Dinkley. Elle retrouve, en 2003, Sarah Michelle Gellar et Freddie Prince Jr. pour tourner la suite de l’adaptation cinématographique du dessin animé : Scooby-Doo 2, les monstres se déchaînent. La même année, cette experte en arts martiaux décroche le rôle qui la révèle au grand public, dans la dixième saison de la série culte Urgences. Sous les traits de Samantha Taggart, une mère célibataire, elle est l’une des infirmières de l’hôpital de Chicago jusqu’à la fin du show en 2008.

Entre temps, Linda Cardellini joue la petite amie de Heath Ledger devant les caméras d’Ang Lee pour Le secret de Brokeback Mountain en 2005. Elle rejoint ensuite Paul Walker dans l’inquiétant The Lazarus Project, puis, en 2013, Zooey Deschanel, dont elle est la sœur à l’écran dans New Girl. Au même moment, cette californienne devient l’une des figures récurrentes de la sixième saison de Mad Men : Sylvia Rosen, une femme mariée entretenant une relation extra-conjugale avec Don Draper. Enfin, Netflix lui offre sa place, en 2015, dans le dramatique Bloodline, où, dans la peau de Meg, elle est l’une des membres de la famille Rayburn, bouleversée par l’arrivée de l’ainé du clan après des années d’absence. 

Manon Simenel