Biographie Rémi Gaillard

Ancien attaquant de Division d’Honneur du club de football de l'Entente Cressoise, ce fervent supporter de foot tape dans le ballon comme sur les nerfs des passants qu’il piège. C’est en 1999 que démarre sa success-story 2.0. Le Montpelliérain publie la vidéo de son premier sketch sur Internet. Il n’a peur de rien et décide de se rendre dans une station de lavage automatique pour y prendre une douche entièrement nu. 

Le casse-cou se revendique plutôt dans la veine des humoristes en noir et blanc, biberonné aux gags de Charlie Chaplin et de Buster Keaton. Son truc à lui ce n’est pas les tartes à la crème, mais la provocation, collectionnant les déguisements improbables et se frottant d’un peu trop près aux autorités. Ses happening se font partout et surtout n’importe où : un supermarché devient le terrain de jeu de Pacman, une route se transforme en piste de kart pour Mario et Luigi, quand il ne prend pas l'apparence d’un radar taille humaine pour flasher des automobilistes. En juillet 2013, ses vidéos dépasseront le milliard et demi de vues.

La machine à gags s’immisce là où personne ne l’attend, toujours avec la même ambition : troubler l’ordre public. Comme en 2001 où il échange une balle avec Yannick Noah. L’année suivante, il s’invite même sur le terrain de la finale de la coupe de France. Il a aussi raison des émissions médiatiques : en 2003, il se fait passer pour un candidat de "Des Chiffres et des Lettres" et plus récemment, en avril 2013, l’humoriste crée le scandale en piégeant l’émission de TF1, "Confessions Intimes", en y faisant jouer deux de ses amis dans le sujet "marre de vivre avec un gamin" où un couple se disputait à propos du roi du canular.

N’importe où. N’importe quoi. C’est la marque de fabrique de Rémi Gaillard, qui se vend de la sorte : "C’est en faisant n’importe quoi qu’on devient n’importe qui". En 2014, il est à l’affiche d’un film à sketchs qui lui est consacré, N’importe qui, réalisé par Raphaël  Frydman.

Marie Ponchel