Édouard Bergeon grandit dans une ferme, non loin de Poitiers. Lorsqu'il est adolescent, son père se suicide, le poussant à reprendre l'exploitation familiale avec sa mère et sa sœur. Parallèlement, le jeune homme poursuit sa scolarité et obtient un baccalauréat scientifique. Il s'adonne par ailleurs à divers petits boulots, comme vendeur en jardinerie, tout en se consacrant à sa passion, la pratique du cyclisme.
Intéressé par le sport et la mise en scène, Édouard devient journaliste pour France Télévisions, puis France 2. Il réalise de nombreux documentaires sur le monde agricole. Parmi eux, son plus connu est Les Fils de la terre (2012), qui traite du suicide paysan. Le documentaire se fait remarquer par le producteur Christophe Rossignon, qui pousse quelques années après Edouard à raconter son histoire par la fiction.
Ainsi, en 2018, ce dernier met en scène Au nom de la terre, un drame agricole relatant son vécu, dans lequel Guillaume Canet incarne un paysan directement inspiré du père agriculteur du cinéaste (le jeune et prometteur Anthony Bajon campe quant à lui Edouard). Produit avec un budget estimé à 5,37 millions d'euros, le film attire pas loin de deux millions de spectateurs dans les salles françaises en 2019.
Fort de ce succès, Edouard revient avec un long métrage de fiction en 2024, là encore très ancré dans la réalité : La Promesse verte. Le film se centre sur une mère qui, pour tenter de sauver son fils injustement condamné à mort en Indonésie, se lance dans un combat inégal contre les exploitants d’huile de palme responsables de la déforestation. Alexandra Lamy et Félix Moati jouent les personnages principaux.
A noter que Edouard Bergeon est aussi engagé dans le domaine de l'écologie et parraine l'association Des enfants et des Arbres.
Laurent Schenck