Né en 1965, le jeune Philippe Rebbot abandonne ses études de lettres pour devenir magasinier dans un cinéma. C’est en 1998 qu’il co-réalise et joue dans son premier court-métrage baptisé "En un clin d’oeil". La même année, il co-signe et apparaît dans la comédie On a très peu d’amis avec Mathieu Amalric: c’est là le début d’une longue et riche carrière dans le septième art pour le neveu de l’acteur Sady Rebbot.
En 2006, après un rôle dans la série Nos Enfants chéris de Benoît Cohen, dont il signe quelques épisodes, c’est notamment dans le film Aurore de Nils Tavernier puis dans son propre rôle dans le moyen-métrage expérimental Petites révélations qu’on retrouve Philippe Rebbot. L’année qui suit, il décroche son premier rôle de composition dans la comédie Où avais-je la tête? puis joue dans le drame Pas douce face à Isild Le Besco et Lio. Le talent de Philippe Rebbot est récompensé en 2010 avec le Lutin du Meilleur acteur pour le court-métrage ¿Dónde está Kim Basinger? d’Edouard Deluc.
Philippe Rebbot décroche finalement en 2012 l’un des rôles principaux de la comédie dramatique Mariage à Mendoza dont il collabore au scénario. Le film raconte les aventures de deux frères arrivant en Argentine pour célébrer le mariage de leur cousin. Mais tandis que l’un deux (Nicolas Duvauchelle) se remet à peine d’une rupture, l’autre (Philippe Rebbot) tente de lui remonter le moral...jusqu’à ce que la situation s’inverse. L’acteur enchaîne ensuite les rôles secondaires et se retrouve au générique de pas moins de neuf long-métrages en 2014, parmi lesquels trois films portés par Karin Viard. Frère de Virginie Efira dans la comédie romantique Une Famille à louer, homme dans le coma dans Les Chaises musicales face à Isabelle Carré, maître nageur pas très net dans L’Effet Aquatique, kinésithérapeute chez Jean Becker, Philippe Rebbot enchaîne les rôles drôles, populaires et décalés, jouant de son physique fin, élancé et désarticulé. Il obtient finalement son premier grand rôle dans Le Petit locataire de Nadège Loiseau, campant mieux que jamais la figure du mari marginal, père trop faible au trop grand coeur, un peu raté. Vraie "gueule" du cinéma français, il est de ces acteurs dont on connaît bien mieux le visage que le nom. C’est ainsi qu’il s’impose peu à peu dans le milieu, en tête d’affiche de la comédie Des Plans sur la comète en 2017, dans laquelle il forme un duo hilarant avec Vincent Macaigne, ou au casting de Vent du Nord auprès de Mohamed Amine Hamzaoui. Le drame raconte le destin de deux ouvriers après la délocalisation de leurs usines respectives: l’une dans le nord de la France, l’autre dans la banlieue de Tunis.
En 2018, après des rôles secondaires dans les comédies Normandie Nue et La Finale, le comédien s’associe à son ex-compagne Romane Bohringer avec qui il co-signe et co-réalise L’Amour flou. Inspirée de leur propre vie de couple séparé, ce feel good movie plein d’humour, de recul et de concepts amoureux de génie consacre sa marginalité et son originalité comique. Le film est un succès et reçoit notamment le prix du public du Festival d’Angoulême. Philippe Rebbot partage ensuite l’affiche de Mine de Rien (2019) avec Arnaud Ducret, une autre comédie qu’il co-écrit. Le duo y incarne deux chômeurs qui ont l’idée de construire un parc d’attraction “artisanal” sur une ancienne mine de charbon désaffectée.