Bing Yin naît à Zhengzhou, capitale de la province du Henan située dans le centre de la Chine, à 700 km au sud de Pékin. Il est le fils d’une actrice réputée dans tout le pays et du directeur d’une agence de spectacle régionale.
Enfant de la balle, il grandit tout près de la salle de répétition de sa mère. Ses souvenirs d’enfance sont ponctués par la musique et le chant de l’opéra traditionnel chinois, ce qui restera gravé dans sa mémoire. A l’instar d’Obélix et la potion magique, Bing Yin est tombé tout petit dans cet univers artistique et théâtral pour ne plus jamais en sortir. Sa vocation est toute trouvée.
Ses premiers frissons des feux de la rampe débutent quand il a 9 ans, dès l’école primaire. On sent poindre en lui un désir ardent, un amour viscéral pour la scène et le jeu. Une petite troupe se forme et rapidement Bing et ses comparses sont sollicités pour effectuer une sorte de tournée "interclasse" au sein de l'école.
Sa vocation initiale prend de plus en plus d’épaisseur.
En 1974, sa mère ne souhaitant nullement un destin artistique pour son enfant, c’est en cachette que l'une de ses amies, le trouvant doué, accompagne Bing passer l’examen d’entrée de l’Ecole de l’Opéra du Henan. Il y restera 5 ans. Puis, diplômé, il passe alors plus de 3 années sur les planches, au sein de la troupe.
En 1983 à l’âge de 21 ans, il réussit l'examen d'entrée de l’institut de l’Armée Populaire de Libération à Pékin, dont il sort major de promotion du département théâtre 4 ans plus tard. Il est, cette année-là, le seul garçon à intégrer le groupe de comédiens de l'AFFS (August First Film Studio) où il fait ses premiers pas à la télévision et au cinéma.
En 1990, à l’âge de 28 ans, Bing Yin arrive en France. Il y fait la connaissance de la directrice de casting Marie-France Michel, qui l’introduira auprès de son agent, Claude Masson. Après quelques apparitions notamment dans des publicités, il est repéré par la directrice de casting Swan Phan qui donnera le premier vrai coup d’envoi de sa carrière. D’ailleurs, il n’aura de cesse de répéter l’aide précieuse et inestimable que Swan Phan lui aura apportée. Tout spécialement pour son premier film, aux côtés de José Garcia, La Mort du Chinois.
Après plusieurs passages à la télévision (Commissaire Cordier, Police District, PJ…), il est engagé au sein de la production internationale From Paris with love aux côtés de John Travolta et de Jonathan Rhys-Meyers, et piloté par Luc Besson. Il enchaine ensuite avec le second tome des aventures de OSS 117 : Rio ne répond plus, avec Jean Dujardin. Le réalisateur culte, Jean-Pierre Mocky, fait appel à lui pour Calomnie et Le Mystère des jonquilles.
Il est ensuite récompensé lors du Festival de Film Asiatique de Los Angeles en 2015, en tant que meilleur acteur dans un second rôle, pour son interprétation dans le court-métrage Mooncake de François Yang.
Après avoir joué aux côtés de Bruno Solo dans la série L’Accident, nous le retrouvons en tant que chauffeur de taxi « Numéro 4 » dans la nouvelle série publicitaire MAAF. En 2019, il tient la tête d’affiche dans le nouveau long-métrage de Julien Abraham Made in China aux côtés de Frédéric Chau et de Medi Sadoun.
En 2021, il joue le rôle de Ling, papa de Chao, dans Qu’est-ce qu’on a tous fait au Bon Dieu, le troisième volet de la saga avec Christian Clavier et Chantal Lauby. A noter qu’il prête sa voix en version française dans différents films, notamment la trilogie Matrix où il incarne le personnage de Séraphin.