Née dans l’Ontario au Canada, Kathleen Robertson prend des cours de théâtre à l’âge de 10 ans et apparaît trois ans plus tard dans The Campbells et E.N.G, reporters de choc, avant d’obtenir en 1990, son premier rôle régulier dans la sitcom Une maison de fous. La jeune fille y incarne Tina Edison, l’aînée des enfants du protagoniste, durant trois saisons. Des débuts remarqués qui lui valent deux nominations aux Young Artist Awards. L’année suivante, c’est sur grand écran que le public la retrouve, avec le thriller Mémoire traquée. En 1994, elle se voit confier le rôle de Clare Arnold dans la série à succès Beverly Hills. Introduite dans les derniers épisodes de la quatrième saison, puis promue au rang de régulière jusqu’à la saison 7, son personnage gagne en maturité notamment grâce à sa relation amoureuse avec Steve Sanders (Ian Ziering). Lorsque le show touche à sa fin, la comédienne, fréquentant alors le réalisateur indépendant Gregg Araki, tourne dans ses films Nowhere et Splendeur, abordant une vision plus trash de l’adolescence.

Dans les années 2000, Kathleen Robertson met en avant sa plastique, que ce soit par son apparition très sexy dans Scary Movie 2, ou en tant que Miss Tennesse dans Beautiful. Parallèlement, elle côtoie des têtes d’affiches telles que Bill Murray ou Sean Penn, grâce à ses seconds rôles dans Speaking of Sex et Sam, je suis Sam. Forte de sa notoriété, la jeune femme se dirige ensuite vers des productions indépendantes, avec les drames romantiques XX/XY puis Until the Night, donnant successivement la réplique à Mark Ruffalo et Norman Reedus. La comédienne se distingue particulièrement dans le téléfilm Torso : The Evelyn Dick Story, pour lequel sa prestation dans le rôle-titre, lui vaut une nomination aux Gemini Awards (équivalent des Emmy Awards au Canada). En 2006, elle rejoint Adrien Brody et Ben Affleck dans Hollywoodland, basé sur la mort mystérieuse de l’acteur George Reeves, alors héros du feuilleton télévisé Les Aventures de Superman. Toujours dans l’univers impitoyable de l’industrie du cinéma avec The Business, Kathleen Robertson campe la productrice déléguée Julia Sullivan, avant d’être choisie pour interpréter l’antagoniste de la mini-série Deux princesses pour un royaume, adaptée du "Magicien d’Oz". Face à Zooey Deschanel, la critique salue sa performance dans la peau d’Azkadellia, personnage basé sur celui de la méchante sorcière de l’Ouest dans le roman original.

Outre d’autres productions indépendantes (A Night for Dying Tigers, Losing Control, Down the Road Again), sa carrière compte davantage d’expériences sur le petit écran. Après une apparition dans Les experts : Miami et Rookie Blue, Kathleen Robertson prête ses traits à Kitty O’Neil, à la fois assistante du maire de Chicago et maîtresse de son rival, dans Boss. Après un détour par le téléfilm Code Name Geronimo, sur la traque de Ben Laden par les militaires de la SEAL, l’actrice intègre le casting de Bates Motel au cours de la deuxième saison. Elle décroche ensuite le premier rôle féminin de First Murder, interprétant pendant trois saisons, Hildy Mulligan, détective et mère célibataire faisant équipe avec Terry English (Taye Diggs). Entre temps, la comédienne participe au film d’épouvante Les Dossiers secrets du Vatican ainsi qu’à la mini-série canadienne The Fixer, collaborant cette fois avec Eric Dane.

Lucie P.