Donald Westlake signe son premier roman, The Mercenaries en 1960. Suivent des dizaines d'ouvrages, publiés à un rythme frénétique, sous son nom ou sous divers pseudonymes, avec deux héros récurrents, les cambrioleurs Dortmunder et Parker. Celui-ci apparait en 1962 dans Comme une fleur (The Hunter), un roman qui sera adapté par John Boorman sous le titre Le Point de non retour, avec Lee Marvin dans le rôle du malfrat, renommé Walker. Ce même livre inspirera 30 ans plus tard Payback avec Mel Gibson.
Mais la première adaptation cinématographique d'un roman de Westlake est française : c'est un film à sketchs totalement oublié, intitulé Le Commissaire mène l'enquête (1963). Depuis, plusieurs réalisateurs hexagonaux, et non des moindres, ont porté son oeuvre à l'écran, dans des styles très différents : Jean-Luc Godard (Made in USA, "un film po-licier, un film po-étique, un film po-litique", comme clamait la bande annonce en 1966), Alain Cavalier (Mise à sac en 1967), mais aussi Yves Robert (la comédie Le Jumeau avec Pierre Richard, qui donnera lieu à un remake avec Antonio Banderas) ou Michel Deville (La Divine poursuite). Signalons un récent tir groupé français autour des polars acides de Westlake : entre 2004 et 2005, sortaient Je suis un assassin de Thomas Vincent, Ordo de Laurence Ferreira Barbosa et Le Couperet de Costa-Gavras !
Au-delà de ces adaptations (il faudrait citer également Les Quatre malfrats avec Robert Redford, Echec à l'organisation avec Robert Duvall), Westlake a lui-même écrit pour le cinéma. On lui doit notamment le brillant scénario des Arnaqueurs de Stephen Frears d'après un roman de son confrère Jim Thompson, nommé à l'Oscar en 1991.