Né d’un père fan de Bruce Lee, c’est tout naturellement que Mr Park transmet à son fils sa passion pour les arts martiaux. Ray commence ses entraînements dès l’âge de sept ans et remporte vite de nombreux championnats. Il a la bonne idée d’étendre ses capacités en prenant également des cours de boxe thaï, de gymnastique, de wushu, d’acrobatie et de maniement d'armes orientales. Cette pratique intensive paye en 1991 lorsqu’il sort vainqueur du championnat du monde de wushu. Cela lui amène une notoriété dans ce milieu et lui permet, l’année suivante, de rejoindre la British Martial Arts Team – équipe qui se produit régulièrement à travers le monde. Ses talents sportifs font parler de lui jusqu’aux Etats Unis où, en 1997, John R. Leonetti réalise Mortal Kombat : Destruction finale. Ray y est engagé en tant que doublure cascade d'acteurs principaux (Robin Shou et James Remar) et effectue enfin son entrée au cinéma dont il rêvait petit en regardant les films de son idole chinoise.
Arrive alors une période importante dans sa carrière : celle de Star Wars : épisode 1 - la Menace fantôme. En effet, George Lucas l’engage en 1998 pour y incarner le redoutable Sith Dark Maul. Le personnage connaît un immense succès, en partie grâce aux superbes chorégraphies des scènes de combats que Ray Park met au point avec Kick Gillard. En 2000, c’est au tour de Tim Burton de faire appel à ses talents pour doubler Christopher Walken, le fameux cavalier sans tête de Sleepy Hollow. Les rôles de méchants athlétiques semblent lui convenir puisqu’il ajoute à sa liste celui du Crapaud, allié du célèbre Magnéto dans le premier volet de X-Men. Les fans les plus attentifs auront d’ailleurs remarqué le clin d’œil à la saga de Lucas pendant son combat contre Tornade.
Néanmoins, le comédien garde la tête sur les épaules, et continue tranquillement sa carrière avec des contrats pour des films moins – voire peu – connus. Il y a tout d’abord Ballistic (2002), puis le téléfilm What Do we do is secret (2006) dont il tient le premier rôle. L’année d’après, il reste sur le petit écran avec la série La légende de Bruce Lee dans laquelle il incarne un certain Chuck Norris… En 2009, une chose est sure : Ray Park ne chôme pas ! En effet, il apparaît dans Fanboys (avec un clin d’œil peu dissimulé à Dark Maul), se retrouve à l’affiche de Hellbinders, et enchaîne avec le blockbuster G.I. Joe - Le réveil du Cobra. Pour ce premier film de la trilogie, Ray Park renoue avec les arts martiaux puisqu’il y joue le fameux ninja Snake eyes. Enfin, il clôt cette année par un retour sur le petit écran avec Edgar, un nouveau personnage de la série Heroes. Mais il n’a pas le temps de manquer à ses fans car il revient dès 2010 au cinéma dans The King of Fighters, l’adaptation du jeu vidéo éponyme mélangeant science-fiction et art martial. Ray Park va enfin se reposer un peu, avant de revenir en pleine forme en 2013 dans la peau du ninja bien connu des fans de G.I Joe pour le deuxième volet : Conspiration.
Toujours très actif, on l’attend en 2014 pour un premier rôle dans Future Fighters, un nouveau film de science-fiction, ainsi que dans Jinn, un film assez mystérieux pour le moment, mais dont le titre laisse supposer une fiction sur ces créatures issues de la mythologie sémitique (dites « Djinn » en français). Pour finir, il est bon de noter que comme personne n’a confirmé ou démenti le retour du seigneur Sith dans la nouvelle trilogie de Star Wars, les fans ont encore le temps de croiser les doigts pour revoir Ray Park en Dark Maul !
Auteur : Léa Meunier