Tout juste sorti du lycée, Michaël R. Roskam (de son vrai nom Michaël Reynders) prend le chemin de l’école supérieure des arts Saint-Luc avec l'ambition de suivre le même parcours que Hergé, le papa de Tintin. Polyvalent, le futur cinéaste sait aussi bien manier le pinceau (et le crayon), que la plume, si bien qu’il est longtemps hésitant quant au choix de son parcours. Son diplôme de graphisme en mains, Roskam prend une voie autre que celle qu’il espérait. Il est d’abord rédacteur pour les magazines De morgen et Saatchi and Saatich mais ne s’y sent pas épanoui. En secret, il nourrit des rêves de cinéma. Il finit donc par s’inscrire au Binger Filmlab d’Amsterdam, et en sort titulaire d’un master en écriture scénaristique en 2005.
Il se met alors à réaliser des films courts. Le premier, Haun, parait en 2002 et est vite suivi par Carlo (2004) et Une seule chose à faire, drame de 25 minutes mettant en scène un trio en pleine discussion sur une terrasse de café. C’est en tournant ce dernier qu’il fait la rencontre de Matthias Schoenaerts. L’entente entre l’acteur et le réalisateur est telle, qu’ils se retrouvent quelques années plus tard pour Bullhead (2012), un film de gangsters particulièrement original et palpitant, ayant pour cadre la Belgique rurale et le trafic d’hormones. Le film connaît un succès critique, arrache les récompenses et concourt même à l’oscar du meilleur film étranger. Schoenaerts quant à lui, acquiert une notoriété fulgurante.
Sollicité par les studios américains, Michael R. Roskam se rend ensuite aux USA, pour tourner Quand vient la nuit, thriller policier qui compte dans sa distribution Tom Hardy, James Gandolfini, Noomi Rapace… et Matthias Schoenaerts.
Auteur : Marc-Emmanuel Adjou