La carrière de Claire Bloom prend forme sur les planches d'Oxford au milieu des années 40. Diplômée en Arts dramatiques, la jeune britannique devient très vite l'une des grandes figures du théâtre d'outre-Manche, et c'est logiquement que le cinéma fait vite appel à ses compétences. En 1952, Charlie Chaplin lui ouvre ainsi toutes grandes les portes de la renommée en lui confiant le rôle de la danseuse paralysée des Feux de la rampe.
Désormais mondialement connue grâce à au film de Charlot, Claire Bloom partage son temps entre théâtre et cinéma. Sur grand écran, cette élégante brune à la distinction toute british se distingue dans le Richard III de Laurence Olivier (1955), mais aussi dans Alexandre le Grand (1956), Les Frères Karamazov de Richard Brooks (1959), Les Corps sauvages (id.), Les Liaisons coupables de George Cukor (1962) et, surtout, La Maison du diable de Robert Wise (1963), dans lequel elle délivre l'une de ses prestations les plus marquantes.
A partir des années 70, celle qui fut mariée dix ans au comédien Rod Steiger puis au romancier Philip Roth ne se consacre plus qu'épisodiquement au septième art, privilégiant la télsvision et, surtout, son amour de toujours : le théâtre. Elle apparaît toutefois au générique de quelques longs métrages parmi lesquels deux Woody Allen (Crimes et Delits, 1989; Maudite Aphrodite, 1995), un film-catastrophe (Daylight; 1996) et un drame (Disparitions, 2002).