Après avoir publié son premier roman à 19 ans (Les Yeux secs en 1957) et commencé une carrière de journaliste d'art et d'auteur de sketches pour l'humoriste Guy Bedos, Jean-Loup Dabadie amorce en 1962 une carrière dans le cinéma en écrivant le sketch Ella, réalisé par Jacques Poitrenaud pour le film Les Parisiennes.
Sa carrière cinématographique de dialoguiste/scénariste commence à partir de 1970 et de sa rencontre avec Claude Sautet, pour le film Les Choses de la vie qui remporte le prix Louis-Delluc de cette même année. C'est le début d'une longue amitié qui conduira les deux hommes à collaborer assidument ensemble : Max et les Ferrailleurs (1971), César et Rosalie (1972), Vincent, François, Paul et les autres (1974), Une histoire simple (1978) et Garçon ! (1983).
Jean-Loup Dabadie entretient par ailleurs d'autres amitiés avec de grands réalisateurs français de cette époque, avec lesquels il travaille régulièrement : Yves Robert (Un éléphant, ça trompe énormément - 1976, Nous irons tous au paradis - 1977), Philippe de Broca (Chère Louise - 1972) ou Claude Pinoteau (Le Silencieux - 1973) avec qui il remporte le prix Louis-Delluc pour le film La Gifle en 1974, ou encore François Truffaut avec Une Belle fille comme moi en 1972.
En parallèle de ses activités cinématographiques, Jean-Loup Dabadie signe plusieurs pièces de théâtre (La Famille écarlate en 1967, Le Vision voyageur en 1969, Madame Marguerite en 1974) et écrit de nombreux textes pour la chanson et collabore avec les plus grands noms de la scène française : Serge Reggiani, Michel Polnareff, Claude Francois, Barbara, Jacques Dutronc...
Elu à l'Académie française en 2018, Jean-Loup Dabadie permet à l'institution de renouer avec le cinéma, qui n'était plus représenté depuis l'élection de René Clair en 1960 et sa disparition en 1981. Parmi ses derniers projets, Jean-Loup Dabadie achevait l'adaptation d'un roman de Georges Simenon pour le cinéma, Les Volets Verts, dans lequel Gérard Depardieu devait tenir le rôle principal.