Fils du célèbre écrivain, journaliste et activiste politique Gabriel García Márquez, Rodrigo Garcia voit le jour dans la ville de Bogota en Colombie, puis grandit à Mexico. Jeune, il baigne dans un univers artistique et littéraire foisonnant, croisant par l’intermédiaire de son père les écrivains Carlos Fuentes et Julio Cortazar, le poète Pablo Neruda ou encore le metteur en scène Luis Buñuel. Des rencontres qui s’avèreront décisives quant aux choix à venir du réalisateur.
Après des études à Harvard où il décroche un diplôme d’histoire médiévale, il intègre l’American Film Institute pour y étudier le cinéma. Bientôt, il débute comme assistant de production puis en tant que directeur de la photographie sur un certain nombre de films des années 1990, parmi lesquels My crazy life (1993), Allison Anders ou encore La Celestina (1996), de Gerardo Vera. A noter aussi sa participation au téléfilm Anatomie d'un top model en 1998, qui révèle notamment l'actrice Angelina Jolie.
Rodrigo Garcia passe ensuite à la réalisation avec le drame Ce que je sais d'elle... d'un simple regard (2000), avec Glenn Close et Cameron Diaz. S’ensuivent les films Ten Tiny Love Stories (2001) et Nine Lives (2005), dans lequel il retrouve Glenn Close pour la seconde fois. Ces trois drames, sous forme de film choral, ont la particularité de mettre en scène des femmes dont les destins s’entrecroisent.
Pour la télévision, le jeune cinéaste met en scène des épisodes des séries télévisées cultes Les Soprano, Six Feet Under, La Caravane de l'étrange ou encore Tell me you love me. Il participe en 2008 à l’écriture et à la production de la série En analyse, inspirée du programme israélien BeTipul. Pour son quatrième long métrage, il réalise le thriller Les Passagers (2008), avec la très prometteuse Anne Hathaway dans le rôle titre. La réception critique et publique est mitigée.
Revenant à son genre de prédilection en 2010, l’auteur réalise Mother & Child, drame autour de l’adoption où il dirige Naomi Watts, Kerry Washington et Samuel L. Jackson. Le film remporte le Grand Prix du Meilleur film au Festival de Deauville. L’année suivante, il met en scène Albert Nobbs, adaptation de la nouvelle La vie singulière d’Albert Nobbs, de George Moore. Le projet est porté par Glenn Close, à la fois actrice, scénariste et productrice du long métrage. Dans l’Irlande du XIXème siècle, on y suit l’histoire d’une femme qui se fait passer pour un homme pour trouver du travail.
Auteur : Alexandre Jourdain