Fils de fermier, diplômé en philosophie, Richard Gere débute sa carrière de comédien en jouant des pièces de théâtre à l'Université de Princetown et au Repertory Theater de Seattle. Il se produit ensuite à Broadway dans Grease, Le Songe d'une nuit d'été ou encore La Mégère apprivoisée.
En 1975, Richard Gere tourne son premier long métrage intitulé Report to the commissioner. Mais c'est avec A la recherche de Mr Goodbar (1977) de Richard Brooks, Les Moissons du ciel (1978) de Terrence Malick et Yanks (1979) de John Schlesinger que le nouveau playboy d'Hollywood confirme ses talents d'acteur.
Richard Gere accède véritablement au rang de star grâce à ses prestations de gigolo professionnel dans American gigolo (1980) de Paul Schrader, d'officier de la marine dans Officier et gentleman (1982) de Taylor Hackford, et de jeune marginal dans A bout de souffle made in USA (1983) de Jim McBride. La gloire ne dure qu'un temps et ses films suivants, Cotton club (1984) de Francis Ford Coppola, Les Coulisses du pouvoir (1986) de Sidney Lumet, Sans pitié (id.) de Richard Pearce et Affaires privées (1990) de Mike Figgis, sont des échecs commerciaux.
En 1990, l'énorme succès qu'est Pretty woman de Garry Marshall relance sa carrière. Richard Gere enchaîne avec deux remakes américains de films français : Sommersby (1993) de Jon Amiel et Intersection (1994) de Mark Rydell. Dès lors, il se spécialise dans le thriller (Sang chaud pour meurtre de sang-froid (1992) de Phil Joanou, Peur primale (1996) de Gregory Hoblit) et la romance (Just married (ou presque) (1999) de Garry Marshall).
2001 est une année-charnière pour Richard Gere. Dans Infidèle, ce dernier interprète un mari trompé et laisse le rôle de l'amant fougueux à Olivier Martinez. Il s'essaie également à deux genres cinématographiques qu'ils n'avait jamais expérimenté auparavant : le thriller surnaturel avec La Prophétie des ombres et la comédie musicale avec Chicago de Rob Marshall. Dans cette adaptation du célèbre spectacle joué à Broadway, l'acteur pousse la chansonnette aux côtés de Catherine Zeta-Jones et Renée Zellweger.
Il poursuit sur sa lancée, avec Shall we dance ? La Nouvelle vie de Monsieur Clark, où cette fois, il a pour partenaire de danse, Jennifer Lopez, et partenaire en amour, Susan Sarandon. En 2006, il donne la réplique à Juliette Binoche dans Les Mots retrouvés, pour ensuite jouer en 2007 dans I'm Not There de Todd Haynes, un film dans lequel le chanteur Bob Dylan est incarné par six acteurs différents (parmi eux, on compte également Christian Bale et Heath Ledger).
L'année suivante, l'acteur collabore à nouveau avec Diane Lane (après Infidèle en 2002 et Cotton Club en 1984) pour Nights in Rodanthe, un drame romantique adapté du best-seller de Nicholas Sparks. Parallèlement à sa carrière d'acteur, Richard Gere est également engagé dans diverses causes politiques, comme celle des droits de l'homme ou de la reconnaissance culturelle du Tibet (converti au bouddhisme, il est l'ami et le disciple du Dalai-Lama).
Après l'échec, tant d'un point de vue commercial que critique, du biopic Amelia, dans lequel il côtoie Hilary Swank, l'acteur poursuit en 2010 avec deux films attendus : L' Elite de Brooklyn, un drame policier centré sur quatre destins croisés réalisé par Antoine Fuqua (Training Day), et Hatchi, un drame "canin", dans lequel l'acteur retrouve le metteur en scène Lasse Hallström, avec qui il avait déjà travaillé sur Faussaire en 2007.