Le réalisateur autrichien Ulrich Seidl a étudié le cinéma dans l'école la plus célèbre de son pays, la Wiener FilmAkademie. Sa carrière débute en 1980 avec une succession de courts métrages.
Durant les années 90, Ulrich Seidl signe de nombreux longs métrages documentaires qui montrent sa perception d'une humanité en plein déclin. Ainsi, en 1994, il présente The Last real men, réflexion sur la solitude des autrichiens célibataires recherchant leurs épouses sur des catalogues de femmes asiatiques. L'année suivante, Animal love montre la dépendance, parfois excessive, qui anime les personnes souffrant de solitude vis-à-vis de leurs animaux domestiques.
Provocateur et dérangeant, Ulrich Seidl tourne en 1999 le documentaire Models, où il suit l'itinéraire d'une jeune mannequin prête à tout pour réussir. Son premier long métrage de fiction, Dog days, bien que toujours basé sur la technique du documentaire, montre la puissance des pulsions intérieures qui habitent les êtres humains lorsqu'elles ressortent au grand jour. En 2008, Import Export est présenté en Compétition officielle au Festival de Cannes. Le cinéaste, toujours avec son regard décalé, y brasse les thèmes de l'argent, de la mort, de la sexualité et de la quête du bonheur.
Fidèle à sa réputation sulfureuse, Ulrich Seidl se lance au début des années 2010 dans la réalisation du triptyque des Paradis : Paradis : amour, Paradis : foi et Paradis : Espoir. Les trois longs métrages sont présentés séparément dans les plus grands festivals (Cannes, Venise et Berlin), où ils font sensation. A travers ces films de fiction, le cinéaste décide de braquer son œil de documentariste sur des personnages féminins et d'examiner leur rapport à l'amour, la séduction ou la foi.