Biographie Tugg Speedman

Né Doug Spielgelman, de Ron et Sophie Spielgelman de Fort Lauderdale, Floride, Tugg Speedman galéra comme élève médiocre au Lycée Southridge de Miami. Malgré des notes en-dessous de la moyenne, l'aspirant étudiant en Tae Kwon Do gagna sa popularité en devenant la mascotte de l'équipe d'athlétisme les "Mighty Spartans" (les Puissants Spartiates) grâce à sa capacité à lever le pied très haut. Ses capacités athlétiques, uniquement en dehors du terrain, lui permirent d'acquérir une nouvelle popularité et, en quelque sorte, de se revaloriser en montant en grade comme mascotte / pom-pom boy. C'est lors du camp d'été des Mascottes à Orlando qu'il entra en contact avec le public pour la première fois. À l'époque, il fut choisi parmi des douzaines d'autres candidats pour être la mascotte en chef d'une concession Cadillac de la ville de Miami-Dade. Sa marque de fabrique, "le coup de karaté qui casse les prix", fit un carton auprès des téléspectateurs locaux. C'est alors qu'il réalisa que ses talents uniques pourraient lui rapporter des dividendes à Hollywood.

Mais il faudra du temps avant de voir son nom illuminé sur Hollywood Blvd. Après être arrivé à Los Angeles à l'âge de 19 ans et avoir obtenu un faux diplôme d'Université, une compagnie de production chinoise l'a engagé aux côtés de Jackie Chan, alors inconnu, dans le film d'arts-martiaux Sixième Senseï. Malgré son petit rôle, son physique bien taillé et ses tablettes de chocolats 24 morceaux lui permirent d'avoir des rôles plus importants et de meilleure qualité dans d'autres films d'arts-martiaux chinois. Bien qu'il soit devenu une énorme star à Hong Kong, il ne réussira pas à briser le "Plafond de Jade" de l'industrie du film chinoise. Aussi, revenir de l'autre côté du pacifique, à Hollywood, était tout sauf impossible.

Au début des années 1990, Speedman sombra dans une profonde dépression. Il quitta la fastueuse scène de Hong Kong, Tokyo et Taipei et partit chercher l'aide d'un conseiller spirituel appelé Bong. Il passa six mois à Hawaii avec lui. C'est dans la cabane fortifiée d'un arbre chez Bong à Honolulu que Speedman ingéra, de son propre gré,une quantité astronomique d'un thé hallucinogène appelé "Tac". Le "Tac", une toxine hallucinogène hyper-puissante et mortelle, est utilisé depuis très longtemps dans les îles du Pacifique et dans les tribus Fidjiennes comme un droit de passage par les jeunes hommes arrivant à la puberté. On le prend une seule fois, à l'âge de quatorze ans. Or, lors de son séjour, Speedman aurait pris du Tac plus de trente fois en un mois. Une fois en particulier, Speedman fit une overdose de Tac, il fut conduit à l'hôpital d'Honolulu en urgence. Il figure dans les registres qu'il fut admis pour "douleur capillaire" insoutenable. Cet épisode embarrassant fut repris et empiré par la presse de Hong Kong reconnue pour sa cruauté. À l'occasion de son retour à Hong Kong, l'humiliation fut totale lorsque des photos de lui furent publiées dans presque tous les journaux et magazines asiatiques. Il s'agissait de photos de lui pleurant au bureau des bagages perdus, avec une tâche marron non identifiée à l'arrière de son survêtement aux couleurs criardes. Sa carrière à Hong Kong ruinée, il décida de rentrer aux États-Unis.

Cependant, le temps passé à Hawaii et son séjour spirituel raté n'était pas un échec total. Sur place, il rencontra son ami de longue date, qui est aujourd'hui son agent, Rick Peck. Peck démontra qu'il était un maître dans l'art de manipuler les média. Il saisit l'occasion qui se présenta pour Speedman et lui décrocha un rôle dans le feuilleton populaire Shaker Heights, l'histoire d'une riche famille de Quakers à Santa Cruz. Sa carrière aux States connut alors une ascension régulière, mêmes si ses grands espoirs de nomination aux Daytime Emmy s'effondrèrent après défaite crève-coeur contre Lorenzo Lamas . Une fois de plus, Peck ramassa les morceaux et en quelques semaines il remit Speedman en scène en le faisant participé à tous les jeux télévisés diffusés en journée. Speedman montra son incroyable habileté à perdre aux jeux les plus faciles. Les Américains devinrent amoureux de la phrase choc de Speedman : "Damn Dude, I don't know ("Oh-la-la mec ! J'en sais rien !").

La désastreuse série Damn Dude, I don't know, basée sur la phrase choc de Speedman, passa largement inaperçue au milieu du succès grandissant de Friends. La série fut rapidement arrêtée (au bout de deux semaines). Peck et Speedman se remirent à travailler sur la planche à dessin. Cette fois-ci, Speedman se mit à l'écriture et un an plus tard il avait produit un texte de deux paragraphes pour un film appelé Dude, The Earth Just Stopped (Mec, la Terre s'est arrêtée de tourner). Universal mit la main sur le pitch et après quelques retouches, le studio sortit le scénario sous le nouveau nom de Scorcher. Scorcher, c'est l'histoire de la Terre qui s'arrête de tourner et d'un personnage bloqué sur la partie chaude de la planète. Speedman fait ce qu'il sait faire de mieux : beaucoup d'action, peu d'interprétation. Le film rapportera plus de 380 millions de dollars à travers le monde. Cependant, cette intrigue improbable mit Speedman dans l'embarras. Il n'y avait qu'une seule possibilité de suite à tirer (Speedman bloqué sur la partie froide de la planète), mais Peck et Speedman réussiront, avec une équipe de scénaristes, à faire six épisodes au total. En 2002, la franchise permit à Speedman d'afficher une valeur nette d'un bon 150 millions de dollars.

En 2003, le trône du roi du box-office s'ébranla, tombé à cause d'une désastreuse comédie style mon-ami-le-flic Chitlin and the Dude (Chitlin' et le Mec). Le film récoltera un petit 4 millions de dollars au box-office. Les résultats de l'année suivante furent encore pires, car Speedman choqua le public en faisant un portrait grossièrement hideux d'un attardé mental travaillant dans une ferme dans le film Simple Jack (Jack le simplet). On ne l'a pas revu depuis qu'il a fait part de ses espoirs d'être nominé aux Oscars, espoirs qui lui ont valu d'être conspué par les critiques et l'académie.

Cet été, Speedman était au Vietnam, pour tourner un film au scénario mystérieux et vraisemblablement mauvais Tonnerre sous les Tropiques. Parallèlement, il défend la noble cause des pandans à travers son association : la Fondation Internationale pour la Réimplantation du Panda.