Après avoir travaillé comme journaliste et dessinateur pour la Gazette du Val d’Oise et l’hebdomadaire satirique La Grosse Bertha, Stéphane Charbonnier, dit Charb, intègre l’équipe de Charlie Hebdo aux côtés de Philippe Val et Cabu lors de la relance du journal en 1991. Ses dessins sont repris dans plusieurs magazines et journaux dont Télérama, Mon Quotidien, L’Humanité ou encore L’Écho des savanes. Charb tient également une rubrique mensuelle dans le magazine Fluide Glacial intitulé "La Fatwa de l’Ayatollah Charb".
Le dessinateur devient l’un des piliers de Charlie Hebdo en croquant avec humour politiques et extrémistes de tout bord. En 2009, il devient directeur de la publication après le départ de Philippe Val. Deux ans plus tard, les locaux du journal sont incendiés après la parution d’un numéro spécial intitulé Charia Hebdo qui tourne en dérision le fanatisme religieux. A la suite d'une nouvelle publication de caricatures du prophète Mahomet en 2012, Charb reçoit de nombreuses menaces de mort. Il vit alors sous protection policière.
Le 7 janvier 2015, les locaux de Charlie Hebdo sont attaqués par deux terroristes qui assassinent sauvagement douze personnes dont Charb et d’autres dessinateurs emblématiques du journal tels que Cabu, Wolinski et Tignous. Parmi les victimes, on compte également l’économiste Bernard Maris, la chroniqueuse Elsa Cayat, l’invité de la rédaction Michel Renaud, le correcteur Mustapha Ourad, l’agent de maintenance Frédéric Boisseau et les deux policiers Ahmed Merabet et Franck Brinsolaro, ce dernier étant chargé de la protection de Charb.
Auteur: Benjamin Sivignon