Né en Ouganda de père anglais et de mère écossaise, Scott Hicks passe son enfance au Kenya près de Nairobi avant d'emménager à Adelaïde en Australie à l'âge de 14 ans. C'est là, à la Flinders University of South Australia, qu'il se passionne pour le cinéma et l'expressionnisme allemand. Dès lors, Scott Hicks travaille comme assistant-réalisateur sur de nombreux films comme The Club (1980) de Bruce Beresford. Parallèlement, il met en scène des documentaires et un premier long métrage en 1975, intitulé Down the wind.
Au début des années 80, il réalise deux longs métrages à petit budget : Freedom (1982), un road movie avec des adolescents, et Call me Mr. Brown (1986). Suit en 1988 Sebastian and the sparrow, dont il écrit le scénario et qu'il produit. Ce film raconte l'histoire de deux enfants, issus l'un d'un milieu aisé et l'autre d'un milieu pauvre, qui décident d'échanger leurs vies respectives.
Dès 1986, Scott Hicks se penche sur la vie du pianiste hors normes David Helfgott en développant pendant de longues années un long métrage intitulé Shine. Le film voit le jour en 1996 et remporte un large succès. Révélation du Festival du Film Indépendant de Sundance, il obtient sept nominations aux Oscars (dont celui du meilleur film, du meilleur réalisateur et du meilleur scénario original, Geoffrey Rush se voyant décerner la récompense suprême pour sa prestation), cinq nominations aux Golden Globes, une nomination à la Directors Guild of America et neuf Australian Film Institute Awards dont ceux de meilleur film et de meilleur réalisateur.
C'est en septembre 1995, au cours de la postproduction de Shine que Scott Hicks lit le best-seller de David Guterson, La Neige tombait sur les cèdres. Il décide alors de porter à l'écran ce roman qui traite de l'internement des citoyens japonais dans des camps américains durant la Seconde Guerre mondiale. La Neige tombait sur les cèdres vaut au chef opérateur Robert Richardson une citation à l'Oscar de la meilleure photographie en 2000.
En 2001, Scott Hicks adapte au cinéma un autre roman, cette fois-ci écrit par Stephen King, Coeurs perdus en Atlantide avec Anthony Hopkins, avant de diriger quelques années plus tard Catherine Zeta-Jones et Aaron Eckhart dans la comédie culinaire Le Goût de la vie.