Passionné par les images et le sens qu'on leur donne, Christian Poveda fait des études dans le domaine puis devient photo-reporter en 1979. S'intéressant aussi à la politique au début des années 80, il décide de se rendre dans des zones risquées au Salvador et couvre la guerre civile qui ravage le pays. Il réalise également une série de reportages vidéo pour rendre compte de la violence en Amérique latine.
En 1991, Christian Poveda délaisse le continent américain et le photo-journalisme pour la France, où il entreprend des recherches sur l'extrême droite française aux côtés du journaliste Nick Fraser avec Voyage au bout de la droite (1998). Il réalise aussi un documentaire sur les militants d'Act'Up dans On ne tue pas que le temps, toujours dans le but de décrire les mécanismes des sociétés contemporaines et l'omniprésence de la violence qui en découle.
Pendant seize mois, Christian Poveda revient au Salvador où il consacre tout son travail sur les maras, ces gangs ultra-violents régnant dans les banlieues pauvres de la capitale. Il réalise alors son premier long métrage, La Vida Loca, un documentaire suivant le quotidien de jeunes salvadoriens enrôlés malgré eux dans la Mara "18". Le 2 septembre 2009, le cinéaste est retrouvé mort au Salvador, assassiné par balles alors qu'il revenait d'un tournage dans une banlieue contrôlée par les gangs.