Jean-François Richet grandit dans une HLM de Meaux, en banlieue parisienne. Il commence par travailler plusieurs années en usine, épisode de sa vie qui, associé à son origine sociale, constitueront les bases d'inspiration de ses films. Il s'initie au cinéma en regardant les films de cinéastes russes tels que Dziga Vertov et, surtout Sergei Mikhailovich Eisenstein, son influence majeure.
Jean-François Richet signe un premier film très engagé (et très remarqué), Etat des lieux en 1995, qu'il produit avec l'acteur Patrick Dell'Isola pour 150 000 francs et qui traîte du prolétariat à travers un individu. Puis il continue, deux ans plus tard, dans la voie politique avec Ma 6-T va crack-er, où il dirige des comédiens non-professionnels issus directement du milieu social qu'il décrit. Le tournage, qui se déroule dans la cité, se révèle difficile et deux ans seront nécessaires au réalisateur pour achever la réalisation du film.
Avec son troisième long métrage, De l'amour, Jean-François Richet se lance dans un exercice différent. Ecrit pour la comédienne Virginie Ledoyen, cette chronique d'un fait divers en banlieue lui permet de réunir pour la première fois de sa carrière un casting prestigieux, dont Jean-François Stévenin et Bruno Putzulu. En 2004, à l'initiative du producteur français Pascal Caucheteux, cet inconditionnel de John Carpenter tente l'aventure américaine et réalise Assaut sur le central 13, remake du classique de Carpenter.
En 2008, Jean-François Richet s'attaque à un défi très ambitieux. Il réalise Mesrine : L'Instinct de mort et Mesrine : L'Ennemi public n°1, un dyptique sur le plus célèbre criminel de l'hexagone qu'incarne Vincent Cassel. L'occasion pour lui de diriger un casting des plus prestigieux dans lequel figurent notamment Gérard Depardieu, Gérard Lanvin, Cécile de France, Ludivine Sagnier ou encore Mathieu Amalric.
Ce projet de grande envergure lui permet de remporter le César du Meilleur Réalisateur en 2009. Par la suite, il produit N'importe qui, une adaptation du parcours de l'humoriste Rémi Gaillard, réputé pour publier des vidéos de lui-même sur Internet, dans lesquelles il se plonge dans des situations complètement rocambolesques.
Jean-François Richet revient à la mise en scène en 2014 avec pas moins de deux projets importants. Tout d'abord la comédie dramatique Un moment d'égarement, remake du film porté par Claude Berri en 1977 et pour lequel il retrouve Vincent Cassel. Le long métrage qui sort en salles en juin 2015 raconte comment une jeune fille tombe amoureuse du meilleur ami (Cassel) de son père (François Cluzet).
Après quoi, il revient à un genre qu'il connaît bien, le thriller avec Blood Father où il dirige Mel Gibson qui incarne, à cette occasion, un ancien prisonnier qui doit protéger sa fille de 16 ans aux prises avec des trafiquants de drogue. En 2018, Jean-François Richet revient en France et refait appel à Vincent Cassel pour L'Empereur de Paris, un film d'époque policier dans lequel le célèbre acteur incarne le détective aventurier Vidocq.
Quatre ans plus tard, le réalisateur sollicite Gerard Butler pour le film d'action Mayday, dans lequel un pilote cherche à protéger ses passagers après avoir atterri dans une zone de guerre...