Originaire d'Aix-en-Provence, Nicolas Castro entre par la petite porte dans le métier, débutant comme livreur de sandwichs au sein de la boîte de production du réalisateur, scénariste, acteur et producteur de cinéma italien Sergio Gobbi. De simple livreur, il passe stagiaire puis assistant de production auprès du manager.
En 1999, il est nommé responsable de la programmation de la chaîne CinéClassics, puis s'occupe ensuite des acquisitions pour Paris Première. Le touche-à-tout se lance en solo en 2004 en créant sa propre maison de production, Grisbi Productions, puis dans la foulée, co-réalise avec Laurent Préyale son premier documentaire, Michel Rocas, Le roi du nanar (2005), qui revient sur l'oeuvre prolifique d'un réalisateur français méconnu. Suivront trois autres documentaires extravagants pour Paris Première : L'Age d'or du X, Du rififi chez les barbouzes et Mon curé chez les bidasses.
Cinéaste productif, il réalise ensuite pour TPS Star le documentaire Jean-Loup Dabadie et les choses de sa vie, un hommage sous forme de portrait à celui qui signa les scénarios des plus grands films de Claude Sautet, cinéaste favori de Nicolas Castro. Toujours à la frontière entre la télévision et le cinéma, il filme ses entretiens avec des scénaristes français dans le documentaire Les Ecrivains de cinéma.
En 2010, alors à peine trentenaire, il dépeint avec sarcasme et nostalgie le bling bling inhérent aux années 80 dans le programme Je hais les années 80, diffusé sur Paris Première et commenté par Philippe Vandel. Puis, prend enfin le virage du septième art en signant la même année l'écriture et la réalisation du court-métrage Je n'ai pas changé, diffusé en 2012 sur France 2.
C'est ensuite sur la génération Mitterrand qu'il décide de jeter son dévolu pour son premier long-métrage, Des Lendemains qui chantent, récit polyphonique sur l'engagement politique avec Pio Marmaï et Laëtitia Casta.
Marie Ponchel