Né à Paris en 1981, Arthur Harari grandit en Seine-Saint-Denis avec ses parents, architectes, et ses deux frères, Tom (devenu directeur de la photographie, notamment sur les films de son frère) et Lucas (futur auteur et illustrateur de bandes dessinées). Son grand-père, Clément Harari, était un metteur en scène de théâtre et un comédien à la carrière florissante, apparu dans plus de 200 œuvres théâtrales, télévisées et cinématographiques.
Il suit des études de cinéma à l’université de Saint-Denis qu’il abandonne avant la fin du cursus. Il réalise son premier court-métrage, Des jours dans la rue, en 2005. Son court suivant, La Main sur la gueule, sur les retrouvailles âpres entre un père et un fils, remporte le Prix du Jury au Festival de Brive 2007.
En 2016, il passe au format long avec Diamant noir, porté par Niels Schneider. Nommé au César de la meilleure première œuvre, ce thriller suit la vengeance d’un homme dans le milieu des diamantaires anversois. En 2021, il signe une fresque ambitieuse de presque trois heures en langue japonaise : Onoda - 10 000 nuits dans la jungle. Projeté en ouverture d’Un Certain Regard au Festival de Cannes, le long-métrage retrace l’histoire vraie d’un soldat japonais isolé sur une île près de trente ans après la fin de la Seconde Guerre mondiale. Nommé quatre fois aux César, le film obtient celui du meilleur scénario original.
Co-scénariste de ses propres réalisations, Arthur Harari participe aussi à l’écriture des œuvres de sa compagne, la cinéaste Justine Triet. Ensemble, ils co-écrivent Sibyl et Anatomie d’une chute, Palme d’Or du Festival de Cannes 2023.
2023 est une année d’autant plus importante qu’il tient un rôle majeur dans Le Procès Goldman de Cédric Kahn. Après des apparitions devant la caméra de sa partenaire (dont un rôle de dresseur de chimpanzés dans Victoria), le voilà dans la peau de Georges Kiejman, illustre figure du barreau et avocat du militant d’extrême-gauche Pierre Goldman, jugé pour braquage et meurtre.
Émilie Schneider