Née en 1982, Judith Davis évolue dans un milieu artistique depuis toute petite puisqu'elle est la fille d'Yvon Davis, collaborateur du metteur en scène Bernard Sobel au Théâtre de Gennevilliers. Alors qu’elle est sur le point d'achever ses études de philosophie, elle rencontre en tant que spectatrice le collectif d’acteurs flamands Tg STAN. Séduite par leur énergie, la jeune femme décide alors de changer de vie et commence à suivre des cours dans une école de théâtre. Une fois cette première formation achevée, la comédienne rejoint Tg STAN pour un stage et deux spectacles, "L’Avantage du doute" et "Nusch".
Fort de ces expériences enrichissantes, Judith Davis multiplie aussi les castings pour le cinéma et la télévision. Mais c'est surtout au théâtre qu'elle s'investie : elle co-crée sa propre compagnie, le collectif "L’Avantage du doute", en compagnie de Claire Dumas, Mélanie Bestel, Nadir Legrand et Simon Bakhouche, tous rencontrés dans le spectacle du même nom. Depuis 2008, ils écrivent, jouent et mettent en scène collectivement. C’est au théâtre de la Bastille que les membres de "L’Avantage du doute" donnent forme à leur premier spectacle, intitulé "Tout ce qu’il nous reste de la Révolution, c’est Simon".
Les thématiques de cette pièce et la forte complicité des acteurs du collectif constituent la source d’inspiration principale de Judith Davis lorsqu’elle décide d’écrire Tout ce qu’il me reste de la Révolution. Un long métrage qu'elle réalise et pour lequel elle incarne le personnage principal. Ce film suit l'évolution, les révoltes et les coups de coeur d’Angèle, une jeune fille déterminée à se battre contre la malédiction de sa génération, née "trop tard" à l'heure de la déprime mondiale. Une comédie à la première personne, écrite sur mesure pour une troupe, où histoire personnelle et engagements collectifs se font écho, et invitent le spectateur à (re)croire en son époque.
Parallèlement au théâtre, et ce depuis 2007 avec son personnage de Lina, amoureuse de Gaspard Ulliel dans dans Jacquou Le Croquant, Judith Davis tourne pour le cinéma. On peut ainsi la voir se glisser dans la peau de personnages principaux (Je te mangerais de Sophie Laloy, A une heure incertaine de Carlos Saboga, Virage Nord de Virginie Sauveur) et secondaires (Un week-end à Paris de Roger Michell, Viva la liberta de Roberto Ando, Trois souvenirs de ma jeunesse d’Arnaud Desplechin). A la télévision, la comédienne se fait surtout remarquer dans des téléfilms historiques : Villa Jasmin, Mitterrand à Vichy, La Mort n'oublie personne ou encore La Femme qui pleure au chapeau rouge.