Philippe Labro commence sa carrière comme journaliste pour différents médias, il apparaît pour la première fois au cinéma dans Made in USA de Jean-Luc Godard (1966). Après la réalisation d'un court métrage, il met en scène et écrit seul son premier long, le drame Tout peut arriver (1969), qui permet à un tout jeune Fabrice Luchini de trouver son premier rôle au cinéma.
Ce succès assez confidentiel lui met le pied à l'étrier pour poursuivre l'aventure avec trois coproductions entre la France et l'Italie. Toutes les trois sont des films policiers portés par des stars du cinéma des années 70 : Jean-Louis Trintignant pour Sans mobile apparent (1971), Jean-Paul Belmondo dans L'Héritier (1973) et Yves Montand avec Le Hasard et la violence (1975).
Cette trilogie symbolique totalise 4 millions d'entrées et en conséquence, Belmondo refait appel à Labro pour mettre en scène L'Alpagueur, dans lequel il traque le tueur en série joué par Bruno Cremer. Il accepte ensuite un poste de rédacteur-en-chef de RTL qui l'éloigne des plateaux jusqu'en 1983.
Il réunit Claude Brasseur et Jean-Claude Brialy, retrouve Jean-Louis Trintignant et travaille avec le romancier Patrick Manchette pour les besoins de La Crime. Après ce polar à succès (1,8 million d'entrées), il enchaîne avec ce qui sera son dernier film : Rive droite, rive gauche. Il y met en scène Gérard Depardieu et Nathalie Baye sur une superbe musique de Michel Berger.
Il s'agira du dernier long métrage de Labro, ensuite très accaparé par ses fonctions de directeur des programmes de RTL (entre autres postes dans la célèbre radio) jusqu'en 2000. Il se consacre ensuite exclusivement à sa carrière littéraire.
Corentin Palanchini