Auteur à 23 ans d'un premier court métrage, Céleste, Laurent Tuel fait équipe avec d'autres jeunes cinéastes singuliers tels qu'Antoine Desrosières ou Graham Guit au sein de la maison de production La Vie est belle, qui voit le jour en 1991. Après une poignée de courts, dont Hillbilly Chainsaw Massacre, film à l'humour gore avec Melvil Poupaud et Chiara Mastroianni, Laurent Tuel signe en 1996 son premier long métrage, Le Rocher d'Acapulco, présenté au Festival de Cannes dans la section Cinémas en France. Ce coup d'essai très remarqué conte l'étrange relation de pouvoir qui s'établit entre une jeune vendeuse (Margot Abascal) et un homosexuel (Antoine Chappey).
Il tourne ensuite, dans le cadre de la collection Bee Movies, initiée par Fidélité, Un jeu d'enfants, film d'épouvante respectueux des codes du genre, interprété par le couple Karin Viard-Charles Berling. Le cinéaste change encore de style avec son troisième opus, Jean-Philippe (2005), qui confirme néanmoins son goût pour le bizarre et le fantastique : Fabrice Luchini y incarne en effet un fan de Johnny, qui se réveille dans un monde où l'idole des jeunes n'existe pas.
En 2009, Laurent Tuel s'essaye au thriller et dirige Jean Reno, Gaspard Ulliel et Vahina Giocante dans Le Premier cercle. Un nouveau long métrage qui ne reçoit pas le succès public espéré. Le cinéaste revient derrière la caméra en 2013 avec La Grande Boucle, comédie emmenée par Clovis Cornillac qui interprète un cycliste amateur qui fait le Tour de France.