Jean Rollin commence à tourner ses premiers courts métrages dès l'âge de 20 ans. Fasciné par le fantastique pendant son adolescence, notamment par certains films gothiques comme La Maison de Dracula et La Maison de Frankenstein de Erle C. Kenton, il réalise en 1967 son premier long métrage, Le Viol du vampire, centré sur un thème qu'il n'a plus quitté durant toute sa carrière : le vampirisme, et son corollaire la femme vampire. Un univers fantasmagorique que l'on retrouve dans ses films suivants : La Vampire nue en 1969, Le Frisson des vampires en 1970 ou encore Requiem pour un vampire en 1971, qui sont de grands succès aux Etats-Unis et au Japon.
En 1975, Jean Rollin tente un mélange des genres osé avec le film Phantasmes classé X. Après une dizaine de films pornographiques (Vibrations sexuelles, Saute-moi dessus...) mis en scène sous le pseudonyme de Michel Gentil, Jean Rollin retrouve en 1978 l'univers du cinéma d'horreur pour Les Raisins de la mort avec Brigitte Lahaie, une de ses actrices fétiches. Tous deux travailleront à nouveau ensemble sur La Nuit des traquées en 1980. Pendant cette décennie, Jean Rollin continue d'alterner films érotico-horrifiques (La Morte Vivante en 1982) et productions exclusivement dédiées à un public adulte, non sans faire un détour par le thriller d'espionnage avec Les Trottoirs de Bangkok en 1984. Dix ans après, il fait à nouveau parler de lui en co-réalisant avec Marc Dorcel le classieux Parfum de Mathilde, l'un des plus gros succès X français des années 90. A la fin de sa carrière, il renouera avec la thématique de ses débuts en signant trois opus fantastico-gores : Les Deux orphelines vampires (1997), d'après une de ses nouvelles, La Fiancée de Dracula (2000) et La Nuit des horloges (2007).