Richard Dysart sert dans l’armée américaine pendant 4 ans durant la guerre de Corée. Il se passionne ensuite pour la comédie et débute sa carrière au début des années 50.
L’acteur joue dans de nombreuses séries TV pour survivre jusqu’à la fin des années 60 où il est repéré par le cinéma. On peut notamment le voir dans des petits rôles dans Petulia de Richard Lester aux côtés de George C. Scott en 1968, L’hôpital d’Arthur Hiller en 1971, Le Jour du fléau de John Schlesinger en 1975 ou Le Monstre de John Frankenheimer en 1979.
Sa carrière prend un tournant décisif cette année ; il incarne en effet le docteur Robert Allenby dans le Bienvenue Mister Chance d’Hal Ashby, y donne la réplique à Peter Sellers et sort enfin de l’ombre. Trois ans plus tard, le comédien participe à l’aventure glaciale du film culte The Thing, long-métrage d’épouvante angoissant de John Carpenter. Dysart y incarne le Dr Cooper aux côtés de Kurt Russell.
En 1985, Clint Eastwood fait appel à lui pour prêter ses traits au personnage du méchant Coy Lahood dans le western crépusculaire Pale Rider, le cavalier solitaire. Il apparaît ensuite dans de nombreux films à succès au cinéma comme Mask de Peter Bogdanovich, Le Jeu du faucon, à nouveau pour le cinéaste John Schlesinger, Les Derniers jours de Patton dans lequel il incarne le général Dwight Eisenhower ou Retour vers le futur 3 où il joue le rôle d’un vendeur de fils barbelés.
Entre-temps, le comédien décroche le rôle de sa vie en 1986, celui de Leland McKenzie dans la série judiciaire La Loi de Los Angeles. Dysart y officie durant les 171 et les 8 saisons de la série avant son arrêt en 1994.
Après la fin du show, l’acteur se fait plus rare ; on peut le voir incarner J. Edgar Hoover, célèbre patron du FBI dans Panther en 1995 où cotoyer Morgan Freeman dans le film d’action Pluie d’enfer en 1997. Il prête également sa voix pour des séries animées telles que Batman ou Spawn avant de tourner son dernier film en reprenant son rôle de Leland McKenzie pour La Loi de Los Angeles : le téléfilm en 2002. Il stoppe ensuite définitivement le cinéma et prend sa retraite avant de s’éteindre en avril 2015 à l’âge de 86 ans.
Vincent Formica