Noma Dumezweni est née en 1969 au Swaziland de parents sud-africains. Elle déménage en Angleterre avec sa famille alors qu’elle n’est encore qu’une enfant. La future comédienne vit d’abord dans le Suffolk avant de s’établir à Londres.
Noma se passionne très vite pour le théâtre, s’illustrant notamment dans des pièces du répertoire classique britannique comme les œuvres de Shakespeare Romeo et Juliette ou Macbeth. Au Royaume-Uni, l’actrice est très populaire dans le milieu du théâtre, recevant notamment en 2006 un prestigieux Laurence Olivier Award (l’équivalent de nos Molières) pour son rôle dans la pièce A Raisin In The Sun.
Son ascension sur les planches l’amène à se diversifier en prêtant son talent pour des téléfilms ou séries anglaises comme Shameless, Affaires non classées, Inspecteur Barnaby ou le cultissime Dr Who (version David Tennant) en 2008, dans lequel elle interprète le Capitaine Magambo. Au cinéma, on a pu la voir aux côtés de la frenchie Audrey Tautou dans Dirty Pretty Things (2003) sous la direction de Stephen Frears.
C’est en 2016 que la britannique de 46 ans accède à la consécration en obtenant le rôle convoité d’Hermione Granger dans la suite des aventures du sorcier le plus célèbre du monde, Harry Potter and the Cursed Child. Ce nouvel opus est proposé au théâtre en deux parties et se déroule 19 ans après la fin des romans originaux. Le fameux enfant sorcier, devenu grand, s’apprête à faire équipe avec son propre fils pour lutter contre les forces du mal. Désormais adulte, salarié du Ministère de la Magie et père de trois enfants, Harry Potter est toujours lié à Hermione et Ron, heureux parents eux aussi de la jeune Rose et de son petit frère Hugo.
Le choix d’une comédienne noire pour incarner Hermione a fait naître une malheureuse polémique, obligeant JK Rowling à défendre Noma en affirmant que c’était la "meilleure actrice pour le job" et que dans ses romans, elle n’avait jamais décrit la couleur de peau de l’ambitieuse sorcière, faisant taire les détracteurs. En tout cas, le succès est déjà au rendez-vous, 250.000 billets étant déjà vendus pour la première partie de la pièce débutant en juillet.
Vincent Formica