Hollywood 1928. John Gilbert, celui que l’on surnomme The Great Lover, a connu une ascension fulgurante à l’image de Charlie Chaplin ou Douglas Fairbanks. Sa carrière est celle d’une étoile filante : brève, furieuse et passionnée, meurtrie par un système et par son inlassable conflit avec le tout puissant directeur de la MGM, Louis B. Mayer.
De 1922 jusqu'aux années 1990, date à laquelle la télévision supplante le cinéma, les studios de Boulogne-Billancourt ont accueilli les plus grands acteurs, réalisateurs et techniciens français.
Carlos Regazzoni, artiste plasticien autodidacte, a créé plus de 5000 œuvres principalement des sculptures monumentales en métal. Durant ces années parisiennes, l’artiste exposera ses oeuvres dans la Gare de l’Est puis sur les Champs-Elysées. Connu pour sa folie créatrice démesurée, Carlos Regazzoni l’est aussi pour son caractère haut en couleurs. A la découverte d’un homme hors du commun, ce documentaire retrace l’épopée artistique du sculpteur dans ses ateliers de Paris à Buenos Aires.
Le milonguero est une créature de la nuit, la partie essentielle de sa vie se joue après le coucher du soleil, dans les milongas, ces antres du tango. À travers les histoires de vie des milongueros de Buenos Aires le film met en lumière les facettes poétiques, sociales et culturelles d’un véritable phénomène de danse.
Temple du cinéma expressionniste allemand, lieu mythique hanté par les fantômes de Fritz Lang et de Marlène Dietrich, à l’avant-garde des techniques, les studios de Babelsberg possédaient un destin prometteur. Mais le régime nazi fait fuir les réalisateurs de talent, imposant des comédies sans âme et des films de propagande. Après la guerre, la République Démocratique Allemande prend le contrôle des productions. Les réalisateurs signent des films antifascistes et tentent de donner au socialisme un visage humain. Par la suite, ils devront chercher à contrer la censure du pouvoir communiste.
Meifen, une jeune chinoise qui vit à Paris, part à la découverte des saveurs de son pays. De Pékin à Chongquing dans la région du Sichuan, jusqu’à Canton, Hongkong et Shanghaï, nous découvrons les spécialités exotiques et gastronomiques de chaque région mais aussi une autre cuisine, originale et déroutante que nous avons rarement le plaisir de rencontrer et de goûter. On y trouve des plats à base de serpents, scorpions frits, vers à soie, tortues et autres ingrédients insolites qui donnent toute la richesse et la saveur à la cuisine chinoise. "Manman chi !" se dit toujours avant le repas et signifie littéralement "Mangez doucement !"
À l'Imprimerie Nationale, les techniques traditionnelles d’impression sont des merveilles de l’art, les poinçons gravés, les techniques lithographiques et typographiques produisent des livres somptueux : quatre siècles de documents officiels, royaux ou républicains composent un patrimoine unique et prestigieux. Mais aujourd’hui l’institution doit faire face à une situation difficile : les évolutions technologiques et la concurrence menacent l’activité de la plus ancienne institution française. Le film accompagne les derniers moments de ce lieu d'excellence des métiers du livre où se succédèrent des générations de singes (les typographes) et d'ours (les imprimeurs).
Depuis sa création en 1919 par Charles Magnusson, La Svensk Filmindustri a produit 1200 films dont les oeuvres majeures des réalisateurs Mauritz Stiller, Victor Sjöström et Ingmar Bergman. Le talent incontesté des actrices Greta Garbo et Ingrid Bergman ont permis au cinéma suédois de conquérir le monde. Ce cinéma qui célèbre le pouvoir de la nature et où domine la vie intérieure des personnages reste dans nos mémoires.
Né le 7 Novembre 1917, le jour de la révolution russe, Lev Efimovitch Kerbel commence très tôt à créer des sculptures en pierre et en marbre. Avec l’appui de Nadia Kroupskaïa, la compagne de Lénine, il devient le sculpteur officiel du jeune régime soviétique. Après la seconde guerre mondiale il crée la statue de Karl Marx au centre de Moscou et celles de Lénine et autres œuvres monumentales dispersées sur tous les territoires de l’URSS et dans les pays frères en RDA et à Cuba. Bon nombre de ces statues ont été détruites après la chute du Mur en 1989. Le dernier ouvrage de Kerbel a été le mémorial construit en 2002 aux 118 morts du naufrage du Koursk. Lev Kerbel sera l'un des symboles artistiques de l'Empire soviétique et le restera jusqu'à la chute du communisme. Il restera comme l'un des artistes les plus décorés de l’Union Soviétique. Peu de temps avant son décès, ce symbole artistique de l'Empire soviétique et du communisme se raconte…
Les studios Mosfilm sont inaugurés en 1931 par Staline. Cinq mille personnes travaillent sur ce terrain de la taille du Kremlin, véritable cité labyrinthe vouée au cinéma et à la gloire du prolétariat. Les plus grands réalisateurs y bénéficient des progrès du dernier cri. De Eisenstein à Mikhalkov, Mosfilm voit défiler le gotha du cinéma soviétique qui, jusqu'à la perestroïka, va signer plus de la moitié de la production nationale. En 1991, l'effondrement de l'Union soviétique sonne le glas des studios, divisés et privatisés. Dans cette ville fantôme, presque déserte, quelques irréductibles élèvent des poules et des chèvres, quand ils ne fabriquent pas de chaises et escaliers avec les décors. De la spendeur d’antan des studios reste cet opérateur caméra à l’épaule, virevoltant sur des patins à roulettes au milieu des valseurs de ‘’Guerre et Paix’’ de Sergueï Bondartchouk.