Après avoir étudié à la fin des années 70 plusieurs disciplines artistiques à Rome (l'histoire de l'art, l'histoire du cinéma et la mise en scène au théâtre), Ferzan Ozpetek travaille avec le Living Theatre de Julian Beck. Il s'oriente ensuite vers le cinéma et devient l'assistant de réalisateurs italiens tels que Ricky Tognazzi, Sergio Citti ou encore Marco Risi.
En 1997, il réalise son premier film, Hammam, l'histoire d'un jeune homme, interprété par Alessandro Gassman, qui décide de restaurer un hammam, dernier vestige de son patrimoine familial. Deux ans après ce succès international, Marie Gillain et Lucia Bose viennent peupler son Dernier harem.
En 2001, avec Tableau de famille, Ferzan Ozpetek aime à penser qu'il s'agit de son premier film italien. C'est ainsi qu'il résume son parcours de cinéaste : "Dans mon premier film, je tentais de redécouvrir mes racines turques à travers mes yeux d'immigré en Italie. Dans mon deuxième, j'ai cherché à savoir pourquoi j'ai voulu quitter la Turquie et rompre avec mes racines pour découvrir une nouvelle culture en Italie. Avec Tableau de famille, je tente de comprendre pourquoi je suis là, et comment je vois l'Italie aujourd'hui, à travers Rome et mon quartier, Ostiense, tellement vivant, chaleureux et intime."
Trois ans plus tard, son quatrième long métrage, La Fenêtre d'en face, lui permet de rafler quatre David di Donatello - équivalent de nos César français - ceux du Meilleur film, du Meilleur acteur pour Massimo Girotti, de la Meilleure actrice pour Giovanna Mezzogiorno et de la Meilleure musique. Après avoir reformé le couple vedette de Tableau de famille (Margherita Buy et Stefano Accorsi) en 2008 dans Saturno Contro, il revient deux ans plus tard avec Le Premier qui l'a dit, qui met en scène une réunion familiale où deux frères décident d'annoncer leur homosexualité, avec en tête d'affiche la star du moment Riccardo Scamarcio.