Acteur, réalisateur, scénariste, producteur, Peter Berg est un touche-à-tout. Diplômé d'art dramatique au Macalester College de Minneapolis, il se produit d'abord dans plusieurs pièces, dont "Flibberty Gibbet" et "Le Tartuffe". Berg fait ses premiers pas sur grand écran dans une petite comédie, Never on Tuesday (1989). Ayant très tôt la possibilité de travailler à la fois au cinéma et à la télévision, il multiplie les petits rôles, dans des productions qui sont pour la plupart restées inédites en France. On le retrouve ainsi dans l'horrifique Shocker de Wes Craven (1989), mais aussi dans une série à succès comme 21 Jump Street. En 1994, il s'impose dans une prestation de jeune homme manipulé par Linda Fiorentino dans le thriller Last seduction, mais aussi dans celle d'un policier violent et véreux dans Copland (1997).
Aussi à l'aise devant que derrière la caméra, il écrit et réalise en 1994 plusieurs épisodes de la série Chicago Hope, dont il interprète également pendant trois saisons le rôle du docteur Billy Kronk. Quatre ans plus tard, il met en scène son premier long métrage, la comédie noire Very bad things, où il dirige Cameron Diaz, Jon Favreau et Christian Slater. Il faut ensuite attendre cinq nouvelles années pour le retrouver derrière la caméra, avec Bienvenue dans la jungle. Dans cette comédie d'action, deux aventuriers (The Rock et Seann William Scott) déambulent dans la forêt amazonienne et luttent contre le gérant cruel d'une mine d'or (Christopher Walken).
En 2004, Peter Berg signe le premier grand succès de sa carrière : Friday Night Lights. Cette histoire d'une petite ville texane qui cristallise l'espoir de s'en sortir sur son équipe de football se décline à la fois au cinéma et à la télévision dans une série du même nom. Plébiscitée par le public et par la critique, le show remporte trois Emmy Award (meilleure performance pour l'ensemble de son casting, meilleur acteur pour Kyle Chandler et meilleur scénario pour l'épisode final). S'il continue à jouer les acteurs durant les années 2000 (notamment chez Michael Mann avec Collateral ou chez son ami Joe Carnahan avec Mi$e à prix), Peter Berg semble évoluer vers des choix artistiques plus engagés, comme en attestent Le Royaume et sa participation à Lions et agneaux, deux films ayant pour toile de fond l'interventionnisme américain au Moyen-Orient.
Cette prise de position ne l'empêche pas de devenir une valeur sûre d'Hollywood. Avec Hancock (2008), Peter Berg atteint les cimes du box office. Le blockbuster récolte 625 millions de dollars dans le monde et offre à Will Smith un rôle comique et d'action dans lequel il excelle : celui d'un super-héros désabusé, porté sur la bouteille. Fort de cette réussite financière, Peter Berg se voit confier, en 2012, les rênes de Battleship, un film d'invasion extraterrestre explosif inspiré du jeu de société Touché-coulé. Malheureusement, le film est un flop. Pas découragé pour autant, Peter revient deux ans plus tard avec un film plus personnel et qu'il voulait même faire avant Battleship : Du Sang et des larmes porté par Mark Wahlberg, Emile Hirsch, Ben Foster et son acteur fétiche Taylor Kitsch. Les comédiens se glissent dans la peau de quatre Navy pris au piège lors de l'opération "Red Wing" qui visait à localiser le leader taliban Ahmad Shah en juin 2005.
Il refait ensuite équipe avec Mark Wahlberg pour Deepwater, qui reconstitue le plus grand accident écologique de l’histoire des Etats-Unis, ainsi que pour Traque à Boston centré sur les attentats ayant frappé la ville en 2013.