Christian Charmetant perd son père, ingénieur agronome devenu agriculteur, lorsqu'il a huit ans. Il suit sa scolarité au pensionnat chez les jésuites puis, une fois son baccalauréat en poche, intègre la fac de droit et d'histoire en vue de devenir diplomate. Mais il est contraint d'abandonner pour cause de myopie et fracture du crâne. Le jeune homme se tourne alors vers sa passion, le théâtre, et s'inscrit au cours Florent puis à la Classe Libre de Francis Huster et Pierre Romans. Il joue alors dans de nombreuses pièces, notamment de Georges Courteline.
Christian trouve son premier rôle au cinéma en 1979 dans Les Givrés d'Alain Jaspard, où il campe le photographe. La même année, il incarne Pierre Martin, l'un des seconds rôles de la comédie romantique Courage fuyons d'Yves Robert, aux côtés de Jean Rochefort et Catherine Deneuve. Durant les années 1980, on le voit interpréter l'employé rigolard dans Banzaï de Claude Zidi, l'inspecteur dans Frankenstein 90 d'Alain Jessua, l'architecte dans Bâton-Rouge de Rachid Bouchareb ou encore un complice dans Le Beauf d'Yves Amoureux.
En parallèle, Christian joue dans les pièces Le Premier de Israël Horovitz, Station Club de Jean-Jacques Tarbès, Une soirée comme une autre de Jacques Sternberg, Le Prix Martin de Eugène Labiche, La Spécialité de Alan Rosset, Impasse-Privé de lui-même et son comparse Antoine Duléry, Le Cid de Corneille et Richard de Gloucester de Shakespeare. Dans les décennies à venir, on le voit dans M'aime pas mal, qu'il écrit et interprète, Flip ! de Tom Rooney, Au revoir... et merci ! de Bruno Druart et A vrai dire de Sylvain Meyniac et Manuel Gélin.
Durant les années 1990, ce visage connu du cinéma et de la télévision française connaît sa période la plus faste côté grand écran, comme en témoignent ses prestations dans le biopic L'Autrichienne, Pétain et Les Palmes de M. Schut, la comédie dramatique Les Marmottes, le drame Les Menteurs et surtout les comédies (qui est sans nul doute de prédilection) Tout ça... pour ça !, Le Voleur et la Menteuse, Des nouvelles du bon Dieu, Les Truffes, Une femme très très très amoureuse, Les Collègues, Bimboland ou encore Une journée de merde.
A partir des années 2000, le natif de Lyon ralentit sa cadence de tournage côté cinéma, même si on peut le voir en second rôle dans des films comme Le Monde de Marty, Harrison's Flowers, Grégoire Moulin contre l'humanité, Clara et moi et La Guerre des miss. Davantage présent à la télévision, il prend part à plusieurs téléfilms et trouve des rôles notables dans les séries Le Lycée, Avocats et Associés, Plus belle la vie et surtout Famille d'accueil, dans laquelle il campe le temps de 95 épisodes le patriarche Ferrière, accueillent des enfants en difficulté.
En 2022, il interprète Bernard dans L'Amour (presque) parfait et s'illustre sur les planches dans Vivantes, mise en scène Elie Chouraqui, jouée au théâtre du palais royal et à la Galerie des fêtes de l'Assemblée nationale.
Laurent Schenck