Ginette Garcin est une enfant de la balle qui n'a jamais cessé de chanter, de danser, de jouer, de tourner. Elle fut pendant cinq ans la chanteuse-vedette de l'orchestre de Jacques Hélian, le plus célèbre orchestre de jazz et de variété de l'après-guerre et des années cinquante. C'est en 1950 qu'elle fait ses débuts derrière la caméra avec Pigalle-Saint-Germain-des-Prés.
Depuis plus de quarante ans, la carrière de Ginette Garcin se partage entre les planches, le cinéma (près de quatre-vingt films à son actif) et la télévision. Au théâtre, outre ses nombreuses créations (Le Passe-Muraille dont la musique est composée par Michel Legrand; Mistinguett mise en scène par Jérôme Savary), elle écrit et interprète de nombreuses pièces, parmis lesquelles Le Clan des veuves, qui restera quatre années à l'affiche, de 1990 à 1994.
Au cinéma, elle multiplie les seconds rôles ainsi que quelques caméos. En 1972, elle tourne aux côtés de Jean Yanne le temps de deux films: Moi y'en a vouloir des sous et Tout le monde il est beau, tout le monde il est gentil. Elle enchaîne l'année suivante avec la comédie Comment réussir quand on est con et pleurnichard de Michel Audiard. En 1975, elle tourne dans le classique Cousin, cousine, qui remporte l'Oscar du meilleur film étranger. La même année, elle prête ses traits à Ginette Lajoie, épouse d'un mari ignoble et raciste (Jean Carmet) dans Dupont Lajoie.
Ginette Garcin collabore également avec Bertrand Blier (Notre histoire), Claude Lelouch ou encore Henri Verneuil. Plus récemment, après une brève apparition dans les affaires louches de Vincent Desagnat avec La Beuze, elle prête ses traits au personnage de Ma James dans le très attendu Les Dalton.