D'une mère poissonnière et d'un père docker, Paul Carpita, marseillais pure souche, est très vite passionné par le septième art. Egalement très impliqué dans la vie politique et sociale, il adhère au Parti Communiste et rejoint, sous l'Occupation, les FTP (Francs Tireurs Partisans).
En compagnie de camarades de la Résistance, Paul Carpita crée en 1945 le groupe militant Cinepax, totalement autonome, dont l'objectif est la réalisation et la diffusion de documentaires politiques et sociaux. Devant l'enthousiasme populaire de l'opération (les programmes sont diffusés clandestinement), Paul Carpita et ses amis décident de réaliser un long métrage, Le Rendez-vous des quais, qui dépeint le violent mouvement de grêve des dockers marseillais à l'arrivée des dépouilles et soldats blessés d'Indochine sur le Vieux Port.
Le long métrage doit sortir en 1955 mais subit la foudre de la censure. Très peu soutenu par les milieux artistiques et politiques, Paul Carpita voit son film étouffé durant trente ans. Il ne sort finalement en salles qu'en 1991. Entre-temps, le cinéaste marseillais, qui officie en tant qu'instituteur, tourne de nombreux courts métrages de fiction dont Graines au vent, La Recreation et Demain l'amour.
En 1995, au sortir d'une très longue parenthèse, Paul Carpita signe son second long métrage, Les Sables mouvants, qui retrace le destin de travailleurs clandestins exploités dans les rizières de Camargue. En 2002, il met en scène Marche et rêve ! (les homards de l'utopie), sa première comédie.