Fille d'une mère institutrice et d'un père chef-anesthésiste, Catherine Wilkening souhaite devenir actrice dès l'enfance et joue dans plusieurs pièces de théâtre durant sa scolarité à Dijon. Une fois son baccalauréat en poche, elle se rend à Paris dans le but d'assouvir son rêve et, pour ce, multiplie les castings. Elle trouve son premier rôle au cinéma dans Attention bandits ! de Claude Lelouch en 1986, puis joue l'année suivante le personnage principal de Mon Bel Amour, ma déchirure, une romance interdite aux moins de 16 ans.
Au cinéma, Catherine Wilkening poursuit sous la houlette de prestigieux metteurs en scène, comme Denys Arcand (Jésus de Montréal, 1989), Marc Rivière (Le Crime d'Antoine, id.), Yves Boisset (La Tribu, 1991) ou encore Coline Serreau (La Crise, 1992). Si, à partir des années 1990, la native de Dijon est moins présente au cinéma, on peut la voir incarner la femme au caractère bien trempé du coureur de jupons Marc Lavoine dans la lucrative trilogie de Marc Esposito Le Coeur des hommes, dont le premier opus sort en 2003.
C'est du côté du petit écran que Catherine Wilkening est la plus active. En témoignent ses prestations dans plusieurs séries connues, comme Nestor Burma, L'Instit, Une femme d'honneur, Dolmen, Le Proc', Camping Paradis, Les Petits meurtres d'Agatha Christie, Commissaire Magellan, Alice Nevers, le juge est une femme, Capitaine Marleau, Section de recherches ou encore Caïn. Dans la série policière Marc Eliot (1998 - 2005), elle campe un personnage régulier aux côtés du capitaine de police Xavier Deluc, celui de Tina Paccard.
En parallèle de sa carrière devant la caméra, Catherine Wilkening possède d'autres centres d'intérêt, comme la sculpture (elle expose régulièrement) et l'écriture (elle rédige son autobiographie "Les Mots avalés, parcours d’une vorace" en 2017, dans laquelle elle aborde ses troubles alimentaires passés). Par ailleurs, la comédienne passe derrière la caméra en 2005 et réalise le court métrage Emily la princesse..., où une enfant se réfugie dans un monde imaginaire pour échapper à la violence de ses parents.
Laurent Schenck