Ayant grandi dans le village autrichien de Thal, Arnold Schwarzenegger se livre aux joies du culturisme dès l'âge de quatorze ans, pour devenir un champion de musculation et ainsi pallier une santé fragile. Très rapidement, il devient une référence du body-building et remporte le titre de Monsieur Univers à vingt ans, récompense qu'il obtiendra à six autres reprises durant sa carrière de sportif.
Installé aux États-Unis, Arnold Schwarzenegger veut réaliser un autre de ses rêves - devenir acteur -, cependant ses débuts à l'écran ne sont pas fracassants. Il apparaît pour la première fois au cinéma dans Hercule à New York (1969), mais il est doublé en raison de son fort accent autrichien. Il est également contraint de changer de nom et de prendre un pseudonyme : Arnold Strong. La même année, il manque de peu le rôle-titre de la série télévisée L'Incroyable Hulk au profit d'un autre monsieur muscle, Lou Ferrigno. Il se contente alors de faire de la figuration dans Le Privé (1973) pour décrocher son premier véritable rôle dans Stay hungry (1976). Sa prestation de body-builder lui vaut alors le Golden Globe 1977 du Meilleur Espoir Masculin.
Mais c'est en 1982 qu'Arnold Schwarzenegger acquiert ses premiers galons de star avec Conan le barbare de John Milius. Ce succès se confirme deux ans plus tard avec sa prestation de cyborg impitoyable dans Terminator (1984) de James Cameron. Dès lors, il enchaîne les rôles physiques et apparaît comme le principal rival de Sylvester Stallone dans le registre de l'action. Dans les années 80, il est tour à tour ancien combattant d'élite dans Commando (1985), agent du FBI limogé pour brutalité dans Le Contrat (1986), leader d'un commando de mercenaires dans Predator (1987), candidat malgré lui d'un jeu télévisé futuriste dans Running man la même année, ou encore officier de police russe dans Double détente (1988).
Parallèlement aux films d'action, qui amorcent leur déclin, Arnold Schwarzenegger s'essaie à la comédie. Même si ses prestations dans Jumeaux (1988), Un flic à la maternelle (1990), Junior (1994) et La Course au jouet (1996) ne sont pas des plus convaincantes, le succès est néanmoins au rendez-vous. Dans les années 90, "Schwarzy" est l'un des rares acteurs à être payé vingt millions de dollars par film. Il enchaîne alors les blockbusters de qualité et tourne sous la direction des maîtres du genre : Paul Verhoeven (Total recall, en 1990), James Cameron (Terminator 2 : le jugement dernier, 1991 et True lies, 1994), ou encore John McTiernan (Last action hero, 1993).
Mais dans la deuxième moitié des années 90, avec l'émergence d'une nouvelle génération d'action heroes (Bruce Willis, Keanu Reeves et Nicolas Cage), l'acteur connaît une traversée du désert amorcée par les échecs commerciaux de L' Effaceur et de Batman & Robin. En 1999, Arnold Schwarzenegger surfe sur la vague du surnaturel et du fantastique avec La Fin des temps de Peter Hyams. Ce virage sur grand écran se confirme avec deux films au succès très mitigé : A l'aube du 6ème jour (2000), dans lequel il donne la réplique à son propre clone, et Dommage collatéral (2001), où il traque des terroristes colombiens. En 2003, il reprend son rôle-fétiche de T-800 pour les besoins de Terminator 3 : le soulèvement des machines, dernier volet de la célèbre trilogie de science-fiction, signé Jonathan Mostow. L'année suivante, il est élu Gouverneur de Californie et après un petit rôle dans Le Tour du monde en 80 jours, il abandonne provisoirement sa carrière d'acteur.
Après deux mandats à la tête de l’État de Californie, le grand retour de "Schwarzy" se fait en 2010 et de la plus belle des manières : il apparaît ainsi dans le musclé Expendables : unité spéciale, de son ami Sylvester Stallone, pour une scène avec ce dernier et une autre légende du cinéma d'action, Bruce Willis. Un retour à l'écran, et aux sources, qu'il confirme deux ans plus tard avec sa participation à l'explosif Expendables 2, qui voit son casting s'enrichir d'autres vétérans du cinéma d'action : Chuck Norris, Jean-Claude Van Damme.