Maureen O'Hara, de son vrai nom Fitzsimmons, combine très tôt ses aptitudes sportives avec son goût pour la comédie. Dès l'âge de 14 ans, elle intègre le prestigieux Abbey Theater en Irlande où elle pratique le théâtre classique et l'opéra. Elle décide ensuite de se tourner vers le cinéma et obtient son premier petit rôle dans une production britannique en 1938, Kicking the Moon Around.
C'est en visionnant un bout d'essais que Charles Laughton est hypnotisé par les yeux verts et la chevelure rousse de la jeune actrice. Il lui permet alors de décrocher son premier rôle important dans la production hitchcockienne, La Taverne de la Jamaique (1939). Tout juste arrivée aux Etats-Unis et sous contrat avec Laughton, elle partage avec lui l'affiche de Quasimodo (1939), en incarnant la Bohémienne Esmeralda. A 19 ans, après deux prestations remarquées, la RKO reprend son contrat, et elle ne cesse d'enchaîner les succès (Qu'elle était verte ma vallée, 1941, ou, Le Miracle sur la 34ème rue,1947).
De plus, les aptitudes athlétiques de Maureen O'Hara, lui permettent d'endosser des personnages plus physiques que la plupart des autres actrices (A l'abordage, 1952 ou Comanche Territory,1950). Elle peut alors pratiquer l'escrime ou se battre pour les besoins d'un rôle, comme dans Buffalo Bill (1944), La Belle rousse du Wyoming (1953) ou encore L' Homme tranquille (1952). Elle devient l'une des grandes figures féminines du western américain, partageant l'affiche à plusieurs reprises avec les dignes représentants du genre, John Wayne et John Ford.
En 1968, celle que l'on surnomme la "Reine du Technicolor" met un frein à sa carrière après son mariage avec l'aviateur Charles Blair et décide de se consacrer à sa vie de famille. Elle décide alors de prendre sa retraite après le tournage du téléfilm The Red Pony en 1973, pour lequel elle reçoit le Peabody Award for Excellence. A plusieurs occasions, au cours des années 90, elle reprend le chemin des plateaux de tournage pour incarner, entre autre, une mère envahissante dans Ta mère ou moi ! de Chris Columbus (1991), ainsi que pour divers téléfilms, dont le dernier remonte à l'année 2000.