En 1988, en pleine visite des décors de tournage de Star Trek : la nouvelle génération, Ronald D. Moore fait passer l’un de ses scripts à l’assistant de Gene Roddenberry. Son audace est payante puisque cela lui permet d’être intégré à l’équipe scénaristique du show à partir de la troisième saison et d’y faire ses premiers pas dans le secteur de la production. S’ensuivent, au cours des années 90, la co-écriture des long-métrages Star Trek : Générations et Stark Trek : Premier Contact, aux côtés de Brannon Braga. En parallèle, le jeune homme rejoint les scénaristes de Star Trek : Deep Space Nine, puis ceux de Star Trek : Voyager. Toutefois, il quitte l’aventure quelques semaines plus tard à cause de différends artistiques.
En 2000, Ronald D. Moore prend ses distances avec la franchise Star Trek et participe au scénario du deuxième opus de Mission Impossible, avant de s’investir sur Roswell en tant que scénariste et coproducteur délégué. Il soutient ainsi le créateur Jason Katims lorsque la série change de chaîne pour son ultime saison. Après quelques déconvenues, Ronald D. Moore rebondit grâce à Battlestar Galactica, dont le succès lui permet d’en développer l’univers à travers plusieurs mini séries, film et téléfilm. Suite à la fondation de sa société de production - Tall Ship Productions -, le showrunner joue avec son image lors d’un caméo dans la neuvième saison des Experts. Parallèlement, son pilote Virtuality: Le voyage du Phaeton, porté par Nikolaj Coster-Waldau, n’est pas repris par la Fox, tandis que son scénario du prequel de The Thing est réécrit par Eric Heisserer. S’ensuivent plusieurs projets avortés jusqu’en 2014, où, sur les conseils de son épouse, Ronald D. Moore lance Outlander, adaptée des romans de Diana Gabaldon. La série, qui mêle romance et science-fiction, s’avère être un succès. Le public le retrouve ensuite crédité comme producteur délégué de Helix, puis d’Electric Dreams, dont il a notamment écrit le cinquième épisode d’après la nouvelle "Exhibit Piece" de Philip K. Dick.
L. Peronne