“Il y a tant d’images dans le monde, qu’on croit avoir tout vu. Tout pensé. Depuis des années, je cherche une image qui manque. Une photographie prise entre 1975 et 1979 par les Khmers rouges, quand ils dirigeaient le Cambodge."
Ce documentaire revient sur la politique d'élimination systématique orchestrée par les Khmers rouges, au Cambodge, entre 1975 et 1979, et sur le S21, principal "bureau de la sécurité" du régime, où 17 000 prisonniers ont été torturés et exécutés.
Le cinéma cambodgien, né en 1960, a vu son irrésistible ascension stoppée brutalement en 1975 par l'arrivée au pouvoir des Khmers Rouges. La plupart des films ont disparu, les acteurs ont été tués et les salles de cinéma transformées en restaurants ou karaokés.
En 2009, Kaing Guek Eav dit Duch a été le premier responsable khmer rouge présenté devant les Chambres Extraordinaires au sein des Tribunaux Cambodgiens (CETC). A la fin de son procès, Duch a demandé la relaxe. Néanmoins, il a été condamné à 35 années d'emprisonnement. Duch a fait appel.
Ma mère est une rescapée du génocide perpétré par les Khmers rouges au Cambodge. Elle a toujours refusé de parler de son passé à ses enfants. Agacés par son silence, mon frère et moi nous lançons dans notre propre quête de mémoire, qui passe par une plongée initiatique dans l'horreur des génocides auprès d'Antoine, petit-fils de rescapés du génocide arménien de 1915, photographiant les fantômes de sa famille et de son peuple au Moyen-Orient.