En cas de meurtre, les tribunaux iraniens peuvent prononcer une sentence de « qesas », peine en vertu de laquelle seule la famille de la victime peut demander au juge d'exécuter la peine de mort ou de gracier le meurtrier. En Iran, il existe aujourd’hui des groupes d’activistes opposés à la peine de mort qui utilisent cette loi pour tenter d’empêcher les exécutions. Selon Iran Human Rights, plus de 350 prisonniers condamnés pour meurtre ont ainsi été pardonnés par les familles des victimes en 2019. Ce film suit le quotidien de trois femmes activistes et déterminées, et nous permet d’entrevoir concrètement comment elles tentent de sauver la vie de prisonniers condamnés à mort après avoir commis un meurtre lors d'un incident. Elles se rendent donc dans différentes villes au domicile de la victime pour expliquer à la famille que l'exécution du tueur ne supprime pas leur chagrin, qu’il est vain de s'exposer au dommage psychologique qu’implique ce choix. Cependant, la famille peut refuser de leur parler, on les voit donc redoubler d’efforts et d’aller-retours parmi les villes iraniennes pour parvenir à raisonner les familles en deuil.