La rose des vents est un immense quartier constitué de plusieurs barres HLM construites en 1973 dans la banlieue nord de Paris. Le visiteur étranger dirait de ce lieu qu'il est lugubre, voire même insalubre. Il pourrait même dire que c'est sinistre. La réalisatrice a vu un autre visage de ce quartier. Il y a cette boulangère qui s'arrête de travailler pour remplir au comptoir la déclaration d'impôts de ce vieux Sri Lankais. Des jeunes qui vont au-devant d'Alima pour lui monter ses courses. Jean aux faux airs de Renaud qui chaque mercredi depuis vingt ans, assis sur son banc, raconte aux enfants ses histoires farfelues. Ici il y a autant de paraboles accrochées aux fenêtres que de nationalités. Plus de quatre-vingts pour quinze mille habitants. À travers la cage d'escalier d'un immeuble de cette rue, nous nous immergeons d'étage en étage dans les vestiges des habitudes et traditions culturelles de plusieurs familles. Ce périple nous mène du Sri Lanka au Mali en passant par la Turquie et le Congo, sans jamais quitter l'immeuble.